Youssef Chahed inaugue la première partie de la Centrale électrique à cycle combiné de Rades : Renforcer la production nationale d’électricité

 Dans le cadre d’une stratégie nationale visant à renforcer la capacité de la Tunisie en production d’électricité, la première partie de la centrale électrique à cycle combiné de Radès a été inaugurée hier. Sa mise en exploitation et le parachèvement de sa deuxième partie, en mai 2020, porteront sa capacité de production à environ 450 mégawatts

Le chef du gouvernement Youssef Chahed a inauguré, hier, la première étape du projet de la Centrale électrique à cycle combiné de Radès, ce qui permettra d’augmenter la production d’électricité de ce site, et ainsi la production nationale en général. L’entrée en exploitation de cette nouvelle composante de la centrale électrique de Radès qui coïncide avec un pic de demande en électricité, au milieu de cette saison estivale, est particulièrement importante pour la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) dans la mesure où elle lui permettra de mieux faire face à la demande croissante de cette énergie, mais aussi pour la production nationale qui enregistre une hausse de 8%, avec le parachèvement de la deuxième étape, prévu en mai 2020. Youssef Chahed, qui a inspecté le projet de près, en compagnie des responsables de la Steg, du ministre de l’Industrie et des PME, de l’ambassadeur du Japon en Tunisie et du représentant résident de l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica), a affirmé que ce projet s’inscrit, en effet, dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la sécurité nationale en matière d’énergie et ce en vue de répondre à la demande accrue en électricité notamment en été. Le chef du gouvernement a expliqué que le coût global de ce projet est estimé à 815 millions de dinars et sera complètement achevé en mai 2020 avec la mise en marche de la deuxième étape du projet, la turbine à vapeur. «Ce projet fera augmenter la capacité de production nationale de 8%», a-t-il encore affirmé, rappelant l’inauguration de la centrale de Borj Al Amri. « Ces performances s’ajouteront à celles de la centrale électrique à turbine à gaz de Mornaguia-Borj Al Amri, qui a  été inaugurée en juin 2019, ce qui augmentera la production nationale de 20% (les deux projets combinés)», a-t-il noté.

Coopération japonaise

Selon le chef du gouvernement, ces efforts interviennent pour renforcer la capacité de la Tunisie portant sur la production d’électricité et d’éviter tous risques de coupures d’électricité, tout en respectant les aspects environnementaux.

Notons que la première étape du projet, dite «cycle simple», qui vient d’être achevée et inaugurée, hier, fonctionne avec une turbine à gaz permettant d’injecter dans le réseau de la Steg de la centrale électrique 300 mégawatts (MW). Quant au «cycle combiné» du projet constituant la deuxième étape du projet, il sera fin prêt en mai 2020 avec l’installation d’une turbine à vapeur qui portera la capacité de production de la centrale à environ 450 MW.

La Centrale électrique à cycle combiné de Radès a été réalisée par deux géants de l’industrie japonaise : Sumitomo Corporation (SC) et Mitsubishi Hitachi Power Systems (Mhps), connus pour leur savoir-faire dans la mise en œuvre des projets de construction des centrales électriques et l’optimisation du rendement énergétique, et ce, avec l’appui de l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica).

Conformément aux décisions prises lors du Conseil ministériel restreint du 8 juin dernier, consacré au secteur de l’énergie et des mines, la station de Mornaguia-Borj Al Amri est entrée en service. En effet, la centrale électrique à turbine à gaz a été inaugurée le 13 juin 2019 par le chef du gouvernement Youssef Chahed. Son coût est estimé à 660 MD pour une capacité de production de 624 mégawatts. Les stations de Mornaguia-Borj Al Amri et Radès auront, à elles deux, une capacité de 1050 mégawatts, ce qui engendrera un supplément de 20% de la production nationale d’électricité destinée à assurer l’approvisionnement en électricité.

Le 10 juillet dernier, le président-directeur général de la Steg, Moncef Harrabi, avait révélé que la société  avait enregistré un pic record de consommation d’électricité estimé  à 4.250 mégawatts. Il s’agit là d’un nouveau record de consommation d’électricité pour les journées de lundi 8 et mardi 9 juillet 2019, alors que le précédent record s’établissait à un pic de consommation de 4025 mégawatts, enregistré pendant l’été 2018.

La canicule qui a sévi et continue de sévir durant plusieurs jours a pour principale conséquence d’augmenter la consommation générale d’électricité avec des pics records ce qui pourrait provoquer des coupures d’électricité dans plusieurs gouvernorats. Mais avec l’inauguration de ces projets d’envergure, la Steg devrait pouvoir faire face à cette demande accrue en électricité.  

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