Mohamed Ali Mâalej et ses joueurs traversent une période difficile. Le sursaut est urgent.
Le bilan de l’équipe de Ben Guerdane en 6 matches est inquiétant. Trois défaites, deux matches nuls et une victoire montrent que l’USBG est sur une courbe descendante malgré tous les espoirs placés dans l’entraîneur Mohamed Ali Mâalej pour redresser la barre. On pensait à un simple passage à vide facile à surmonter, mais il s’agit bel et bien d’une crise de résultats et d’un effondrement.
Certes, les erreurs d’arbitrage, comme le penalty non sifflé par Hamza Jaîed dans le derby avec l’UST et un autre non accordé par Walid Mansri lors du dernier match perdu contre l’OB, ont leur part de vérité dans les causes de cette rétrogradation à l’avant-dernière place en compagnie de l’ASS et d’El Gawafel de Gafsa avec 9 points, mais s’accrocher à dire que c’est l’unique raison de cette chute vertigineuse n’aide pas à faire le bon diagnostic et à trouver les meilleurs remèdes à une situation qui risque d’empirer au fil des rencontres. L’USBG est en droit de faire pression sur la DNA pour réclamer justice et égalité des chances, mais elle a le potentiel humain et les qualités de joueurs pour répondre sur le terrain et amorcer un sursaut et un rebondissement spectaculaires
Un problème d’animation offensive
Une équipe sûre d’elle-même, maîtresse du terrain, ne doit pas lier le sort d’un match à un penalty pour ouvrir la voie d’une victoire. Les meilleurs buts, les plus beaux sont ceux qui sont inscrits suite à des actions de belle facture et dans le jeu en mouvement et pas sur un coup de réparation. Le bât qui blesse au sein de l’effectif des Jaune et Noir, c’est un problème de transition rapide défense-attaque et un manque de variété dans le travail d’approche offensif. Mahmoud Messaî est un demi trop défensif, très limité techniquement pour bien relancer le jeu. Ayoub Mcharek et Ayoub Châabane sont essoufflés et à court d’arguments sur les couloirs. Houssem Habbassi et Youssef Mosrati, eux, n’apparaissent que par intermittence et ont peu de temps de jeu dans les jambes.
Le jeune Mohamed Nasr Hamed est encore frêle et loin du statut de titulaire. La formule offensive et le choix des milieux offensifs varient donc à chaque match et cela influe négativement sur les automatismes. Avant, il y avait un certain Rafik Kamergi, l’arbre qui cachait la forêt quand ça ne marchait pas au niveau collectif et qui débloquait à lui seul la situation. Maintenant, il y a la paire Nassim Sioud- Mohamed Ali Amri qui ne sont pas des attaquants opportunistes ni de grands auteurs d’exploits individuels. Quand la machine est grippée au milieu de terrain et les occasions de but sont rares, l’attaque reste muette. Mohamed Ali Mâalej se rend de plus en plus compte que la mission qu’il pensait facile est, en fait, des plus délicates. Et que le déclic psychologique pourrait être long à se produire.