Mohamed Khélil ancien joueur de la JSK : «Les traditions perdues»

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«Le but recherché de la formation est le même pour tout le monde : assurer une relève performante et compétitive pour les sélections nationales et pour les clubs dans les différentes compétitions. En Tunisie, les mentalités ont changé sans évoluer. La donne aussi n’est plus la même avec la recherche du résultat à tout prix. Avant, à l’époque de l’amateurisme, on investissait dans la formation des jeunes talents. La tendance s’est malheureusement inversée au fil du temps et la responsabilité est partagée par tous. Les différentes équipes n’assurent plus des moyens pour la formation. Le souci du résultat et la participation dans les différentes compétitions obligent les clubs à recruter sans patienter pour former des jeunes. Même les clubs connus par la formation comme le COT, SRS, OB et autres n’ont pas conservé leurs traditions. Ces clubs sont ruinés par les exigences budgétaires du professionnalisme».

«Manque de moyens»
«C’est aux clubs d’agir en conséquence. Ils auront tout à gagner au final, car leur investissement dans la formation des jeunes peut par la suite constituer un retour sur investissement vital. Dans certaines régions, il y a un gros réservoir de jeunes talents capables de briller avec un projet et l’assistance nécessaires. Il faut donc structurer les clubs à tous les niveaux. Mettre les moyens humains et financiers qu’il faut. Cela prendra du temps pour en recueillir les fruits, mais ce sera forcément payant un jour. Il est indispensable que les investisseurs comprennent qu’il est important de donner à nos clubs les moyens financiers pour former des jeunes sur de bonnes bases. Il y va d’une partie de l’avenir de notre football».
Mohamed Sahbi CHAFRA

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