RIADH CHARFI INSTRUCTEUR CAF : « L’exception clubiste sfaxienne »

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« Tout d’abord qui est le formateur ? C’est un éducateur spécialisé en formation des jeunes dès l’âge d’or de l’apprentissage, puis l’étape de la préformation et celle de la formation. Actuellement, le nombre d’entraîneurs-formateurs est satisfaisant.
Notre pays est classé par la CAF en première position, et ce, grâce à l’excellente formation des entraîneurs de différents niveaux, effectuée par le biais de nombreux stages. Et l’idéal serait que cet entraîneur-formateur soit un ancien joueur. Ainsi, la réussite sera au bout de l’effort grâce à ce brassage entre la
théorie et la pratique. Reste à savoir si ces entraîneurs spécialistes seront ou pas recrutés par les clubs? Dans quelles conditions travaillent-ils? Ont-ils formé des jeunes qui, par la suite, décrocheront leurs places de titulaires dans l’équipe fanion  ? »

« Exigence de restructuration »
« La réussite ou l’échec de l’entraîneur-formateur reste tributaire de la restructuration des clubs. Il faut tout d’abord évaluer la situation, soit savoir avec exactitude si ces formateurs embauchés
cadrent avec ce qui est demandé. Sauront-ils faire le job selon des méthodes scientifiques ? A mon sens, rares sont les clubs qui sont parvenus à réaliser des recrutements de bonnes pioches qui ont donné des résultats. Je cite toutefois l’exception clubiste sfaxienne.
La preuve : beaucoup de jeunes formés par de très bons formateurs font actuellement les beaux jours du club tels que Chawat, Hénid et d’autres. Dans d’autres clubs, je pense que l’exigence de résultats impose d’avoir des joueurs prêts et chevronnés. Or, le formateur est là pour former et permettre à ces jeunots de se projeter et viser l’équipe A. Où est l’erreur alors ? Les formateurs se limiteront donc à préparer des éléments juste pour embellir le décor et se donner des airs de jouvence. Maintenant, l’idéal est de compter sur ses propres joueurs pour diriger le vivier, comme c’est le cas du Barça. Pratiquement, la totalité des joueurs titulaires ont été formés au CDF dès leur jeune âge. Mais comme toute équipe ambitieuse, il faut recruter mais pas à l’emporte-pièce comme c’est le cas chez la majorité des équipes de Ligue 1 tunisienne. Le tableau ainsi brossé contraste avec les ambitions des clubs. Avoir des joueurs étrangers sur le banc? Mais alors pourquoi les avoir recrutés?
En clair, quand l’on s’en remet au vivier, on gagne de l’argent et l’on construit un groupe à terme. Par contre, quand la fièvre acheteuse s’empare d’un club, c’est juste pour gagner du temps sans garantie de résultats ! ».
SALAH.KA

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