«Il faut admettre que les coupures récurrentes enregistrées dans notre championnat durant cette saison ont certainement provoqué de nombreuses difficultés sportives et même financières aussi bien aux clubs évoluant dans les compétitions africaines, qui ont longtemps souffert d’un rythme très intense, qu’à ceux évoluant en Ligue 1, qui ont pour leur part souffert des trêves parfois très prolongées qui affectent bien évidemment la performance et la stabilité des équipes.
Il faut préciser que la nouvelle formule de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération adoptée par la Confédération africaine de football cette saison a totalement bouleversé le calendrier de la Ligue 1. C’est la principale cause de ces frictions. Nous nous sommes retrouvés alors dans l’obligation d’évoluer sans un calendrier bien précis. Les résultats convaincants de nos clubs à l’échelle africaine ont également compliqué les choses. C’était très difficile de mettre en place une formule permettant de faire l’équilibre entre la compétition locale et les échéances africaines.
Cependant, il faut bien préciser que cette contrainte est occasionnelle. Elle ne se reproduira plus lors des prochaines saisons. Nous allons certainement trouver des solutions permettant de respecter le calendrier du championnat national en tenant compte des engagements de nos clubs dans les compétitions continentales. En effet, chaque club a pleinement le droit de connaître d’avance son planning de la saison afin de mettre en place ses stratégies de travail et ses programmes de préparation. La saison prochaine, nous remettrons nul doute les choses en place.
Les clubs engagés dans plus d’une compétition doivent mettre en place une stratégie de préparation spécifique permettant de gérer idéalement le rythme des matches. Du coup, les clubs ont également un rôle hyper important à jouer dans la résolution de ce problème. Le jour où nous arriverons à avoir des équipes capables de jouer deux fois par semaine tout au long de l’année comme c’est le cas dans les championnats européens, le problème sera définitivement résolu. Il faut dire que la majorité des clubs tunisiens n’ont pas encore les moyens pour disposer de la logistique sportive nécessaire afin de gérer le rythme intense du haut niveau. Voilà le fond du problème !»