Accueil Sport Chronique du lundi : Eviter le champ de ruines

Chronique du lundi : Eviter le champ de ruines

A part le handball et le basketball, à un degré moindre, qui tiennent leurs rangs, les autres sports collectifs tunisiens ne font pratiquement plus le poids en Afrique. Et bientôt, ce sera la même chose au niveau arabe où leurs sélections représentatives sont de plus en plus solides, mieux structurées et autrement plus complètes à tous les niveaux.
Les moyens financiers, les installations à la pointe du progrès, le recrutement de techniciens valables, dont beaucoup de tunisiens, barrés, sous-estimés, mal considérés, sont des critères qui sont entrés en ligne de compte pour acquérir métier et savoir-faire.
Leurs compétitions sont mieux organisées. Nous sommes loin des envahissements de terrain, devenus traditionnels, des jets de projectiles et autres slogans hostiles, des arbitres agressés,  dont les images font le tour du monde.
Lors de cette CAN et en bien d’autres circonstances, nous avons constaté qu’il n’y a plus de petites équipes. Les nations hier considérées complètement  dépassées ont rejoint la cohorte des prétendants.
Et c’est ce qui fait que la compétition, au niveau des clubs comme à celle des nations, n’est plus une promenade  de santé. Il faut se battre et avoir les «guerriers» prêts à le faire.
Les écoles de formation, lancées par  les plus grandes équipes du monde, prennent les meilleurs joueurs au berceau, soit pour en tirer le plus rentable des retours sur investissements, soit tout simplement pour les naturaliser et en faire, aux moindres frais, de très bons représentants.
Inutile de rappeler que nous en sommes à discuter avant tout de la bourse à mettre pour recruter un technicien «à bon marché».
C’est ainsi que nous revoyons des noms d’entraîneurs qui ont fait leur temps. Des entraîneurs qui ont échoué à mettre en place une équipe et qui n’ont réussi que grâce à la qualité des joueurs mis à leur disposition.
La nouvelle mode est  aujourd’hui  de recruter un entraîneur national étranger pigiste qui prend en main la sélection nationale à la veille des compétitions  continentales ou internationales.
Bien entendu, personne ne met en exergue que les meilleurs résultats ont été acquis avec des techniciens tunisiens qui ont «sorti» ces joueurs et qui ont mis en place un large choix d’éléments de grande valeur. Des éléments qui ont alimenté les sélections et qui sont souvent recrutés par des équipes étrangères.
Du n’importe quoi.
Il suffit de dépenser moins et de se plier aux désirs des clubs ou même des joueurs. Si cela continue, nous risquons de nous retrouver sur un champ de ruines avec des membres fédéraux et  des responsables de clubs qui ne pensent qu’à durer et à assouvir leur  égocentrisme.
Y a –t-il un pilote dans l’avion ?

Charger plus d'articles
Charger plus par Kamel GHATTAS
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *