Alors que le secteur textile et habillement fait face à des défis de tailles, les entreprises du secteur se serrent les coudes et prennent de plus en plus conscience des enjeux communs. Pour preuve, cinq entreprises textile totalement exportatrices viennent de signer un accord pour la création du « Tunisian Clothing Consortium ». Il s’agit d’un consortium d’exportation formé de Amina Confection, CGC, E4WASH, PCA et TFT, cinq entreprises tournés exclusivement vers l’export.
« L’objectif est créer un effet de synergie entre les entreprises du consortium en vue d’avoir plus d’arguments pour conquérir de nouveaux marchés, explique Hosni Boufaden, président de la Fédération Tunisienne du Textile et Habillement (FTTH). La force de ce consortium c’est que les entreprises sont complémentaires en termes de cœur de métier, ce qui permet au consortium de proposer un gamme complète de produits ».
Le consortium ainsi crée représente 400 employés, une capacité moyenne de production cumulée de 3000 à 4000 pièces par jour en confection et de 3000 pièces par jour en délavage. Le consortium c’est également 800 machines de piquage et des produits fabriqués proposés allant des articles de Jambe (pantalon, Bermuda..) aux articles de buste (chemise, robe, chemisier, blousons..).
Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour rendre possible ce projet de Consortium. « Il a fallu faire un diagnostic détaillé des entreprises et du marché mondial », confie Mohsen Ouanassi, expert en management engagé par le Centre de Commerce International.
Les cinq entreprises du Consortium sont par ailleurs bénéficiaires du programme global pour le textile et l’habillement (GTEX), un projet qui apporte son soutien stratégique et opérationnel au développement et à la redynamisation du secteur du textile et de l’habillement, et qui s’étale sur une période de quatre ans (2018-2021).
Financé par le Secrétariat d’état à l’économie Suisse SECO et L’agence Suédoise de Coopération Internationale, le projet bénéficie d’une enveloppe globale de 4 millions de dinars et il est piloté par le Centre du Commerce International.
Les membres du consortium ont fixé un certain nombre de critères d’évaluation de la réussite de ce projet.