La première séquence du titre de la rubrique de ce jour m’a été inspirée par le philosophe et politique Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage, Du Contrat Social, qui est devenu mon livre de chevet, depuis le début de cette révolution.
J’y ai ajouté après la virgule : «en ces temps d’Occupation», car il me semble que cette dernière qui nous est tombée du ciel, plutôt comme une chape de plomb, est un cadeau empoisonné fourré de traîtrises et de mascarades sans nom.
Jean-Jacques, en esquissant cet «abrégé», insinue bien qu’il s’agisse d’un «tableau moral» sinon de la vie humaine — menacée en période d’Occupation militaire ou autres —, et toujours «fidèle à ses prétentions secrètes du cœur de tout être civilisé».
Et c’est du moins ce que j’ai pu remarquer durant ce défilé de mode et de «modèles» birzarres et fourgués comme du pain, rassis, sur le podium des élections présidentielles !
Il y a d’abord le «vête-ment» (car pour la circonstance, se vêtir, c’est mentir ou dissimuler sa persona), et voyez donc le cheikh troquer son burnous de prophète pour un smoking en gris !
Et, pour ceux qui n’y font pas attention, vraiment ils viennent habillés naturellement, sans fanfare ni trompette, pour dire des choses sensées à leurs électeurs. Ce que nous avons pu constater — car je ne suis pas le seul, chers lecteurs —, à leur manière les uns les autres, de parler de sujets graves ou de vœux pieux; de savoir convaincre d’un bout à l’autre de leur temps imparti; de mentir ou de rementir à nouveau prenant les électeurs pour des imbéciles; de parler avec un certain flegme, ou de perdre son sang froid.
Enfin, tous les ingrédients nécessaires, pour des bourrages de crânes, afin d’accéder à la présidence de la République tunisienne. Et nous dirons sous quel régime, qui ne soit plus dictatorial politiquement ou religieusement parlant.
Cet «abrégé» de Rousseau compare deux types d’hommes.
«L’homme sauvage, quand il a dîné (et qui) est qui est en pays la nature, et l’ami de tous ses semblables». Et «L’homme en société» qui a bien d’autres affaires à régler. «Il s’agit, dit-il, de pourvoir au nécessaire et puis au superflu, ensuite viennent les délices, et puis les immenses richesses, et puis des sujets, et puis des esclaves». Et d’ajouter : «il n’y a pas un moment de relâche, ce qu’il y a de plus singulier, c’est que moins les besoins sont naturels et pressants, plus les passions augmentent, et qui pis est, le pouvoir de les satisfaire, de sorte qu’après de longues prospérités, après avoir englouti bien des trésors et désolé bien des hommes, mon héros finira par tout égorger, jusqu’à ce qu’il soit l’unique maître de l’univers».
Chers lecteurs, lectrices, électeurs, électrices, comparez-les bien ces prétendants à la présidentielle, comparez librement, et faites votre choix, après mûre réflexion. Et dites-le à votre entourage, ceux qui ne sont pas libres ou ignorants de leurs choix.
Pour sortir définitivement de l’Occupation et retrouver votre vraie vie. La vie humaine avant tout.
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