Accueil A la une Législatives: À Paris l’affluence est timide

Législatives: À Paris l’affluence est timide

Les tunisiens vivant à Paris ont commencé, comme l’ensemble des électeurs tunisiens à l’étranger, à s’exprimer dans les urnes. Certains au consulat général de Tunisie, Tunisie, 17-19 Rue de Lübeck et d’autres au consulat de Tunisie à Pantin. Mais dans l’un comme dans l’autre l’affluence est timide. Dans les rangs des observateurs « Mourakiboun », nous avons retrouvé l’actrice Rym Riahi qui n’a pas souhaité être prise en photo.

« C’est un acte de citoyenneté, je suis heureuse de pouvoir observer ce scrutin, après, je ne souhaite pas m’afficher », nous a elle confié. Très à cheval sur les procédures, les présidents des différents bureaux de vote du centre s’assurent de mon identité avant de me permettre gentiment de prendre quelques clichés. Au bureau numéro 1, Abdellajid Jelassi, muni de son passeport, s’acquitte de son devoir d’électeur.

« Je vote depuis toujours, je pense que c’est très important, explique t il. C’est vrai qu’en ce moment ce n’est pas facile d’y voir clair mais ce n’est pas une raison pour abandonner son droit de vote ». Dès l’ouverture des bureaux de vote, Anouar Chaouat, President de l’IRIE France 1, veille au grain. Toutes les lacunes constatées et signalées lors du premier tour des élections présidentielles ont été rattrapées. « J’espère qu’au fur et à mesure que le temps passe les électeurs vont se présenter, tout est prêt pour les accueillir », dit-il. A pantin dimanche, l’ambassade est plus conviviale mais ici non plus, les électeurs se font rares.

 

« Jusqu’à hier, Samedi, le taux de participation était de 10,6% ici, moins que pour le premier tour des élections présidentielles », note Salem Berregdal, président du centre de vote de Pantin. Aux bureaux 1 et 3, là où votent les plus de 50 ans, il y a certes plus de monde, mais ce n’est pas non plus l’affluence des grands jours. « Il n’y a pas de véritable engouement pour le scrutin, il nous sera évidemment impossible d’atteindre les taux de 2014 », dit avec dépit, le président du centre de vote. Pour lui, la pluie qui commence à tomber n’explique pas que la majorité des électeurs choisissent de bouder les urnes.

« Un scrutin sur 3 jours, le transport est franchement fluide et facile, rien, si ce n’est le manque d’intérêt, ne peut expliquer le faible taux de participation » Le président du centre de vote salem berregdal a estimé que les chiffres reflètent une offre politique inadéquate. Pour un électeur que nous avons croisé ce scrutin est pourtant très important, plus important même que les présidentielles.

« Je trouve dommage que nombre de tunisiens n’aient pas saisi l’enjeu de ce vote », dit-il. Même ambiance du côté du centre de vote de l’ambassade de Tunisie à Paris, mais ici, c’est un SMS largement diffusé et envoyé depuis la France, qui horripile les observateurs. Un sms qui invite les supporters du Club Africain à voter pour une liste en particulier pour sauver leur équipe. Si l’argument fait sourire, son impact éventuel sur l’issue du scrutin fait grincer les dents.

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