Bonne prestation d’ensemble de l’équipe de Tunisie. Le volume offensif était consistant, mais sans efficacité ni sobriété. Prometteur pour l’avenir.
Mondher Kebaier a choisi le 4-3-3 classique pour espérer contrer le Cameroun, mais surtout pour diffuser une image positive meilleure que celle des matches précédents. Les absents ont eu tort notamment Msakni dont l’absence a fait du bien au milieu pour permettre à Sliti (joueur lésé par Giresse) de prendre l’espace et mener le jeu d’attaque. Autant on a mal commencé le match (comme d’habitude avec Kebaier), autant on a pu se libérer pour trouver une formule équilibrée. Pendant la première mi- temps, on a subi au début l’adresse terrible des Camerounais, mais au fil du temps, cette fragilité défensive a été compensée par une organisation offensive rassurante.
On a joué, on a triangulé, on est passé par les côtés et on s’est créé des occasions. Après la transversale de Kandé à la 15’, les joueurs de Kebaier ont avancé un peu, resserré les rangs pour jouer devant et rapide. Un tir puissant de Chalaali (sorti pour blessure), à la 25’, et puis cette grosse occasion à la 46’ quand Sliti, meilleur Tunisien, s’infiltre à droite, sert Skhiri qui tire dans les mains du gardien camerounais, la balle revient sur Khenissi qui rate lamentablement avec un tir très haut. On était bien inspirés, libérés en attaque, mais le Cameroun était aussi bon, organisé et technique pour profiter de la passivité défensive. Cette équipe conduite par Kebaier n’était pas mal du tout : il y avait de l’envie, de la ténacité dans les mouvements. En tout cas, pendant la première mi-temps, l’équipe de Tunisie a fait bonne mine.
Le numéro de Sassi
Ce penalty raté de Khenissi (très faible comme prestation) avec un ballon qui s’écrase sur le poteau gauche, a été suivi par un numéro de Sassi, qui efface quatre joueurs et provoque le penalty.
Cette action est tès importante : ce sont les relayeurs qui grâce à leur vitesse et jeu direct peuvent créer le danger. Le même Khenissi (62’) rate un but facile après un service en retrait de Khaoui ( utile sur le couloir droit). L’ascendant de notre équipe nationale était clair et net, le Cameroun a été contraint de reculer et de céder des espaces. Khaoui, après un énième mouvement offensif qui part des côtés, gagne le duel et trouve une position de tir mais ce tir est capté facilement par le gardien du Cameroun. On a eu une forte impression de notre sélection qui a « étouffé » les Camerounais dans leur zone. On était avancés, on a pressé et on a cherché à marquer et à gagner, c’est ce qui compte le plus sur un match amical sans enjeu.
Laayouni, décalé à gauche, tire mais ça passe loin de la cage (82’), et cette domination stérile aurait dû se concrétiser. A part le changement forcé de Chalaali, Kebaier a fait rentrer trois autres joueurs : Srarfi, Laayouni et Rafiaa pour donner plus de tempo et d’entente à son équipe. Grosso modo, on est assez content pour la prestation de l’équipe de Tunisie : le cœur y était, les mouvements étaient réfléchis et variés (plein axe et jeu sur les couloirs). L’équipe type de Kebaier prend forme de plus en plus. Ses idées de jeu aussi.
Mais sur le plan défensif, il y a encore des efforts à faire. C’est le premier match convaincant pour Mondher Kebaier qui a certainement gagné des points.
Equipe de Tunisie
Be Mustapha, Kechrida, Maaloul, Bronn, Meriah, Sasi, Chaalali (Ben Mohamed ), Khaoui (Srarfi), Seliti
(Rafiaa), Khenissi ( Laayouni)
