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Les négociations de la dernière chance :


Alors que les nouveaux députés se réunissent demain, mercredi, au Bardo, et que le mouvement doit impérativement remettre au président de la République le nom qu’il propose pour la fonction de chef de gouvernement, le Conseil de la choura a été incapable de dire son dernier mot au sujet du gouvernement envisagé. Il devra probablement tenir, aujourd’hui ou demain, une réunion de la dernière chance.


Le Conseil de la choura du week-end a fait mine de trancher mais s’est déclaré maintenu ouvert en permanence dans la perspective de nouvelles décisions. Car si par un vote majoritaire, la décision de candidature de Rached Ghannouchi à la présidence de l’Assemblée a bel et bien été prise, nous ne connaissons toujours pas le chef du gouvernement proposé ni les contours de la majorité parlementaire qui l’appuierait.
Toujours est-il que le Conseil a confirmé avec force son attachement à ce que le chef de gouvernement proposé par le parti soit un militant nahdhaoui. Ce que les partis parlementaires proches d’Ennahdha refusent catégoriquement. A l’exception de la coalition Al Karama.
Abdelkarim Harouni, président du Conseil, a indiqué lors d’une conférence de presse, suite à la clôture de la réunion, que « les concertations et les négociations avec les différents partis politiques se poursuivront ». Précisant que ces concertations excluent les partis visés par des soupçons de corruption, désignant par là notamment le parti Au cœur de la Tunisie de Nabil Karoui.
Commentant cette session de la choura, Abdelatif Melki note que Ghannouchi n’a pas obtenu l’unanimité des voix. Mais il confirme qu’« Ennahdha doit proposer un chef de gouvernement parmi les siens, c’est son devoir. Il est nécessaire de choisir un candidat politisé capable de réunir 109 voix, et c’est possible ». Refusant l’option d’un technocrate, Mekki explique que « certains dossiers nécessiteront des négociations avec les principaux acteurs de la scène nationale ».
Le fait est que face au blocage constaté dans les négociations avec le mouvement Echaâb et le Courant démocratique, les orateurs du Conseil de la choura n’ont pas pu identifier d’alternative ni proposé des concessions pouvant faire avancer les négociations. La plupart n’ont fait qu’appeler à une accélération des négociations avec les «alliés» identifiés et avec certains petits partis. Quelques interventions ont également évoqué l’éventualité d’inclure officiellement Tahya Tounès dans les négociations tout en rappelant le faible nombre de ses députés (14).
En conclusion, et alors que les nouveaux députés se réunissent demain, mercredi, au Bardo, et que le mouvement doit impérativement remettre au président de la République le nom qu’il propose pour la fonction de chef de gouvernement, le Conseil de la choura a été incapable de dire son dernier mot au sujet du gouvernement envisagé. Il devra probablement tenir, aujourd’hui ou demain, une réunion de la dernière chance.
Sinon, ce sera au président de la République de mener des consultations avec les divers partis et groupes parlementaires en vue de charger une personnalité nationale de former le gouvernement qui sera soumis à l’Assemblée.

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