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Un déficit persistant

Le développement économique et les problèmes de relance et de gestion auxquels fait face notre pays depuis 2011 font l’objet de plusieurs interrogations. Pour bien appréhender la complexité des regards sur les approches économiques adoptées par les différents gouvernements, leur fonctionnement et leurs perspectives, mais également leur évolution et leur rôle, il est utile de bien cerner la spécificité du contexte dans lequel se débat aujourd’hui le pays.

Le modèle tunisien cache des traits caractéristiques et généraux. La persistance des déficits observés un peu partout impose, à l’occasion des concertations autour de la mise en place du nouveau gouvernement, mais aussi le début du mandat de la deuxième législature, une profonde restructuration, comme l’impératif de valoriser le travail, d’ajuster les dépenses, de trouver les fonds et de favoriser l’investissement. Le constat en question qui s’invite de lui-même nous renvoie à des années en arrière : le développement économique n’a jamais été accompagné d’un redressement adéquat, du changement le plus approprié.

La problématique consiste aujourd’hui à s’interroger sur l’aptitude que peut avoir la commission provisoire traitant du projet de loi de finances complémentaire pour 2019 et le projet de loi de finances pour 2020.

Quelle rentabilité pour le développement économique ? Il s’agit en fait de définir l’intérêt et les limites d’une transposition qui semble presque impossible. L’idée de pouvoir bénéficier de l’apport des experts, les vrais, est devenue incontournable. Notamment ceux qui en ont les profils, la vocation et surtout l’aptitude de pouvoir gérer les enjeux financiers, devenus aujourd’hui déterminants, de favoriser une meilleure place à l’économique et de se rapprocher du modèle de développement le plus indiqué, avec bien sûr les spécificités que tout cela exige, comme la nécessité de procéder à une étude des éventuelles évolutions et transformations de l’économie tunisienne dans un environnement encore amateur dans ses pratiques, occasionnant ici et là plusieurs défaillances et dérives.

L’on ne doit pas oublier que les acteurs financiers sont d’une manière ou d’une autre toujours présents. Beaucoup d’entre eux ont fortement investi dans le marché tunisien, mais avec une vision hautaine, au point même d’agir sur toute la stratégie économique et financière. Leur apport est souvent synonyme d’apport en capitaux, sans toutefois une réelle stabilité.

Il importe de définir les profils exigés, de connaître leur marge de manœuvre pour mieux comprendre la politique de gestion et la stratégie de rentabilité.

Dans le contexte actuel, les conditions nécessaires à la relance de l’économie ne sont pas toujours réunies. Les autorités de régulation et de surveillance sont trop faibles pour assurer le suivi nécessaire, encore moins le contrôle exigé. La concurrence fait souvent défaut parce que l’infrastructure de base ne fonctionne pas. L’intervention directe ou indirecte de l’Etat débouche souvent sur des situations ambiguës. Le prochain gouvernement doit impérativement dresser le bilan de presque neuf ans de galère. Il ne s’agit pas seulement d’en tirer les enseignements, mais aussi et surtout d’établir clairement les domaines dans lesquels la définition des objectifs, le financement et la gestion peuvent favoriser le redressement tant attendu.

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