L’OCDE s’inquiète du ralentissement de la croissance mondiale
La chef économiste de l’Ocde, Laurence Boon, a mis en garde contre la stagnation de la croissance mondiale. Lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier, Boon a appelé les responsables politiques des divers Etats à considérer sérieusement le ralentissement de la croissance mondiale qui devrait se situer respectivement à 2,9% en 2020 et à 3% en 2021. Le rapport de l’Ocde, publié récemment, souligne que cette stagnation puise son origine dans « des changements structurels non pris en compte (par les Etats) plus qu’un éventuel choc cyclique ». Le rapport de l’institution internationale pointe du doigt les tensions commerciales entre les premières économies mondiales, le Brexit, la numérisation de l’économie, le changement climatique et l’instauration d’un nouvel ordre géopolitique et du commerce mondial depuis 1990, d’être à l’origine de l’atonie de la croissance mondiale. Par ailleurs, l’Ocde, a exhorté les Etats à stimuler l’investissement de long terme en recourant à des politiques monétaires et budgétaires cohérentes et incitatives. L’organisation a, en outre, averti qu’« en l’absence de politique claire en ce qui concerne ces quatre sujets, l’incertitude continuera de peser lourd, pénalisant les perspectives de croissance ».
L’aide aux Pays les Moins Avancés (PMA) est en baisse
Dans son dernier rapport, publié mardi 19 novembre, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) appelle les donateurs aux pays les moins avancés (PMA) à « aligner leur soutien sur les plans de développement » des Etats récipiendaires. Le rapport met en avant les inquiétudes de la Cnuced, par rapport aux changements observés au niveau de la nature de l’aide publique qui s’est complexifiée davantage. En effet, l’aide aux PMA n’est plus l’apanage des agences étatiques ou des banques de développement. L’émergence des organisations financières, comme les fondations philanthropiques ou les fonds consacrés à la défense d’une cause spécifique à l’instar de la lutte contre le changement climatique ou l’éradication du paludisme, a contribué à la complexité, la dispersion ainsi qu’à l’opacité de l’écosystème du financement du développement. Le rythme de croissance de l’aide extérieure continue à baisser passant d’une moyenne de 7% enregistrée au cours des années 2000 à une moyenne de 2% sur les huit dernières années. Quant à la part des aides dans le PIB des PMA, elle a diminué de 9 % sur 27 ans pour se situer à 7 %, en 2017. Cette diminution s’est traduite par une augmentation de l’encours total de leurs dettes extérieures au risque de les mener au surendettement.
Des pays du G20 appellent à réformer l’OMC
Plusieurs membres du G20 ont appelé samedi 23 novembre, lors de la réunion des chefs de la diplomatie du G20 tenue à Nagoya au Japon, à réformer l’Organisation Mondiale du Commerce. Ce sont particulièrement l’Argentine, l’Australie, la France et l’Europe, la Russie et le Canada qui, parmi les vingt économies mondiales majeures, se sont prononcés au cours des pourparlers, pour avertir sur la situation de l’Organe de Règlement des Différends ORD de l’OMC qui sera dans l’impasse à partir du 11 décembre prochain. En cause, l’administration Trump qui empêche depuis plusieurs mois la nomination de nouveaux juges à l’ORD, étant donné que la fin du mandat des juges actuels aura lieu le 11 du mois prochain. Essayant de trouver une solution à ce blocage provoqué par les Américains, le Canada et l’Union européenne ont annoncé, en juillet dernier, la mise en place d’une cour d’appel temporaire pour régler leurs litiges commerciaux si Washington continue ces atermoiements qui aboutiront à l’invalidité de l’ORD, faute de quorum.