Sur fond de flou persistant, la conseillère à la présidence de la République chargée de la communication, Rachida Ennaïfer, a brisé le silence, affirmant que «le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, lui-même a affirmé qu’il n’interviendra pas dans le processus de formation du gouvernement, ni dans le choix des ministres».
Le processus entravé de la formation du gouvernement, qui a pris un temps jugé long par les différents acteurs politiques, laisse la porte ouverte aux rumeurs et aux spéculations. C’est dans ce cadre que des informations ont envahi les scènes médiatique et politique laissant présager une éventuelle intervention du président de la République dans le choix ou le refus de certains noms de ministres.
Ces informations ont pris de l’ampleur, notamment après la dernière réunion entre Kaïs Saïed et le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, à l’issue de laquelle ce dernier a reporté l’annonce de la composition de son équipe gouvernementale.
Sur fond de flou persistant, la conseillère à la présidence de la République chargée de la communication, Rachida Ennaïfer, a brisé le silence affirmant que «le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, n’interviendra pas dans le processus de formation du gouvernement». «Le chef de l’Etat, lui-même a affirmé qu’il n’interviendra pas dans le processus de formation du gouvernement, ni dans le choix des ministres».
Dans des déclarations médiatiques, elle a expliqué que Kaïs Saïed «vise uniquement à contribuer à l’accélération de la formation du nouveau gouvernement présidé par le candidat d’Ennahdha à la primature, Habib Jemli, et ce pour l’intérêt du pays». «Je ne pense pas que Kaïs Saïed soit intervenu dans la composition du gouvernement ou qu’il ait l’intention de le faire», a-t-elle ajouté.
Pourtant, le président de la République avait essayé de débloquer la situation entre les partis qui avaient trouvé un accord pour former le gouvernement. En effet, il avait convoqué au Palais de Carthage le chef du gouvernement désigné et les partis concernés par les concertations gouvernementales, à savoir Ennahdha, Attayar, Echaâb et Tahya Tounès. Une initiative qui a rapidement échoué, obligeant Jemli à annoncer la formation d’un gouvernement de compétences nationales.
Toujours dans le cadre de ce processus entravé portant sur la formation du gouvernement, une réunion de travail avait eu lieu la semaine dernière entre Habib Jemli et Kaïs Saïed afin d’examiner les derniers développements quant au processus de la constitution du gouvernement et vraisemblablement aux noms qui vont assumer des portefeuilles ministériels. «La réunion, qui s’est tenue à la demande de Habib Jemli, est consacrée aux derniers développements du processus de formation du gouvernement», avait déclaré Rachida Ennaïfer.
Les services de la présidence du gouvernement ont démenti également toutes les rumeurs concernant un conflit entre les deux têtes de l’exécutif, soulignant que Jemli et Saïed travaillent en parfaite coordination sur cette question.
Le 23 décembre dernier, Habib Jemli avait annoncé, lors d’une conférence de presse, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat, sa décision de former un gouvernement de compétences nationales, en dehors des partis politiques, y compris le mouvement Ennahdha.