Hier, Noureddine Taboubi, Samir Majoul, Abdelmajid Ezzar et Radhia Jerbi ont rencontré Elyès Fakhfakh pour lui assurer que leurs organisations ne sont pas concernées par des portefeuilles ministériels et que leur soutien porterait sur le programme et la nature du prochain gouvernement.
En effet, au lendemain de son annonce portant sur la nature du prochain gouvernement mais aussi sur les partis qui vont le former, Elyes Fakhfakh a tenu, hier, une série de concertations avec les différents représentants des grandes organisations nationales. Le premier invité à Dar Dhiafa était évidemment le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Taboubi, pour se concerter notamment sur les priorités du gouvernement, mais aussi sur le climat social dans lequel il va opérer ses choix. Dans ce sens, Noureddine Taboubi a indiqué aux médias à l’issue de cet entretien que la Centrale syndicale n’est concernée par aucun portefeuille ministériel au sein du prochain gouvernement. «L’Ugtt n’a exigé aucun ministère et n’a présenté aucun nom au chef du gouvernement désigné. Ce dernier est libre de choisir les partis avec lesquels il veut former son gouvernement. Un gouvernement d’union nationale ou de sauvetage ? Ce qui est important, c’est que les dirigeants des partis qui formeront la ceinture politique soient représentés au sein du gouvernement et présentent leurs idées et en soient responsables politiquement et moralement», a-t-il noté.
En outre, Taboubi s’est montré satisfait de la décision du chef du gouvernement désigné de former à un gouvernement restreint, car pour lui, «il s’agit d’un message positif aux Tunisiens». Concernant les futures relations entre ce gouvernement et la centrale syndicale, Taboubi a souligné que le principal engagement du gouvernement avec l’Ugtt est le respect des accords signés et la continuité dans les négociations.
De son côté, le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Samir Majoul, a également indiqué que la centrale syndicale n’est pas concernée par un ministère au sein du gouvernement Fakhfakh, laissant entendre que l’entretien avec le chef du gouvernement désigné a notamment porté sur la situation financière et économique difficile que connaît actuellement le pays. « A l’Utica, on ne fait pas de politique, mais plutôt de l’économie, ce qui nous intéresse le plus c’est la nécessité de mener les réformes économiques à même de réaliser un véritable décollage économique », a-t-il insisté.
Réformes dans le secteur agricole
Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Abdelmajid Ezzar, a été également reçu hier à Dar Dhiafa, où il a présenté au chef du gouvernement désigné sa vision et ses inquiétudes quant aux problèmes auxquels fait face l’agriculture tunisienne. A l’issue de son entretien, Ezzar a fait savoir que le programme du gouvernement Elyes Fakhfakh se penchera sur les reformes nécessaires pour améliorer la production agricole et la situation des agriculteurs tunisiens. «Parmi les six axes prioritaires du chef du gouvernement désigné figure la situation de l’agriculture. Même si nous n’avons présenté aucun nom au chef du gouvernement désigné, nous appelons à mettre en place un nouveau ministre de l’Agriculture capable de résoudre les problèmes chroniques de ce secteur», a-t-il noté, affirmant sa prédisposition à collaborer avec Fakhfakh pour choisir le profil du nouveau ministre de l’Agriculture.
Cette série de concertations avec les organisations nationales s’est clôturée avec un entretien entre Elyes Fakhfakh et Radhia Jeribi, présidente de l’Union nationale des femmes tunisiennes.
Cette dernière a souligné, au terme de cette réunion, la nécessité de valoriser les compétences et les capacités des femmes tunisiennes dans le prochain gouvernement. «La femme doit être au cœur des cercles de décision dans le prochain gouvernement, c’est également ce qu’a confirmé le chef du gouvernement désigné qui partage notre vision au sujet de la représentativité de la femme dans la prochaine équipe gouvernementale», a-t-elle déclaré, affirmant que le discours et la vision d’Elyes Fakhfakh sont encourageants.
Ces concertations interviennent au lendemain de l’annonce faite par le chef du gouvernement désigné dans laquelle il a clairement écarté Au Cœur de la Tunisie et le Parti destourien libre (PDL) de la formation du prochain gouvernement. Elyes Fakhfakh avait en effet annoncé que son gouvernement sera composé sur la base de la légitimité du président et à partir des partis qui ont soutenu la candidature de Kaïs Saïed au second tour de la présidentielle. Ainsi le prochain gouvernement inclura principalement Ennahdha, le Courant démocratique, le Mouvement du peuple et Tahya Tounès en attendant la poursuite des concertations et l’élargissement de cette coalition gouvernementale.
Notons que la semaine prochaine sera consacrée à la discussion du prochain programme du gouvernement mais aussi à ses priorités. Une conférence de presse est également prévue vendredi prochain pour faire le point sur l’avancement des concertations.
Liberte
26 janvier 2020 à 10:52
Cher Elyes on commence vraiment à trop patienter et le gouvernement tarde à être annoncé , une décision d’ordre national et bénéfique à tout le monde il ne faut pas reprendre des anciens ministres dans votre future gouvernement et surtout des jeunes pas plus de 60 ans SVP et que la moyenne d’âge soit de l’ordre de 50 ans et parité homme femme pour prendre au plus vite les problèmes que le pays traverse , le chômage, les dettes, le social ,l’éducation la formation pour une intégration du marché du travail facilement, on fait un parcours des entreprises pour pouvoir former et leur offrir des personnes formées et capables d’augmenter leur rendement,