Accueil Actualités « Aswat Twensa », naissance d’une nouvelle initiative : Quand la société civile prend les choses en main  

« Aswat Twensa », naissance d’une nouvelle initiative : Quand la société civile prend les choses en main  


Le principal objectif de cette initiative est d’offrir aux Tunisiens un nouvel espace dans lequel leurs voix pourraient être exprimées librement et surtout parvenir aux différents pouvoirs, dont notamment la branche exécutive.


Un collectif d’associations et d’organisations tunisiennes actives dans différents secteurs ont annoncé, hier à Tunis, le lancement d’une nouvelle initiative portant sur l’implication des jeunes, des femmes et des Tunisiens d’une façon générale dans la vie politique. Le principal objectif de cette initiative étant d’offrir aux Tunisiens un nouvel espace dans lequel leurs voix pourraient être exprimées librement et surtout parvenir aux différents pouvoirs, dont notamment la branche exécutive.

En effet, c’est dans ce cadre que l’initiative «Aswat Twensa» (Les voix des Tunisiens) est née dont le principe est assez simple : il s’agit de la mise en place d’une grande plateforme électronique interactive à travers laquelle tous les citoyens, décideurs et autres sont appelés à y contribuer pour constituer une sorte d’espace virtuel dédié à la participation citoyenne dans la vie politique. Le principal objectif étant donc de collecter et de rassembler les revendications des citoyens dans une seule plateforme, les organiser et les faire valoir en vue de les transformer en une force de suggestion destinée aux décideurs du pays.

Les quatre associations et organisations initiatrices de cette initiative, à savoir Tunivisions Fondation, l’Association tunisienne pour l’éducation aux médias (Atem), l’Association Tawassol des anciens étudiants de la Faculté de Droit et des Sciences politiques de Sousse et l’Association Dhifef pour le développement des compétences ont souligné, lors d’une conférence de presse tenue hier qu’il s’agit d’une initiative issue de la société civile et qu’aucune partie politique n’est impliquée dans son lancement. A cet égard, Nizar Chaari, directeur général de Tunivisions Fondation, a indiqué que cette initiative est ouverte à toutes les composantes de la société civile et que son objectif étant uniquement de bâtir un pont entre la volonté des citoyens et les cercles de prise de décision politique.

«Nous formons aujourd’hui un collectif issu uniquement de la société civile, car nous visons à établir un lien entre les citoyens, notamment les jeunes et les cercles de prise de décision, mais aussi à impliquer davantage les institutions étatiques à s’ouvrir sur les revendications des Tunisiens et à y répondre favorablement», a-t-il noté, assurant qu’aujourd’hui grâce à cette nouvelle plateforme électronique, qui sera accessible prochainement, les jeunes tunisiens parviendront à faire valoir leurs voix et leurs revendications.
La première phase du lancement de cette initiative vise à inciter l’institution de la présidence de la République à adopter une nouvelle approche d’interactivité et d’ouverture sur son environnement et notamment sur les revendications des jeunes et des citoyens d’une façon générale. « Nous viserons dans une première étape à inciter l’institution de la présidence de la République à instaurer des mécanismes efficaces pour développer la communication et affiner l’interaction avec les acteurs de la société civile et les médias», a ajouté Nizar Chaari.

Pour sa part, le président de l’Association tunisienne pour l’éducation aux médias, Najeh Missaoui, a expliqué que cette initiative aura pour la suite d’autres objectifs et ciblera d’autres institutions «conformément aux exigences du contexte de la démocratie naissante nécessitant plus d’implication des appareils de l’Etat dans le renforcement des mécanismes d’accès à l’information».
«Nous envisageons également de mettre en place des think tank et des espaces de réflexion autour des mécanismes de transparence et d’accès à l’information, mais aussi d’organiser des sessions de formation au profit des jeunes et des journalistes», a-t-il encore noté.

Le lancement de cette initiative a suscité beaucoup d’intérêt et d’interrogations de la part des journalistes présents lors de cette conférence de presse portant notamment sur ses modes de financement, mais aussi sur une éventuelle ingérence des partis politiques. A cet effet, les initiateurs de cette plateforme ont souligné qu’il s’agit d’un autofinancement appelant les différents bailleurs de fonds nationaux et étrangers à y contribuer pour développer ses activités. Notons qu’à l’issue de cette conférence de presse, les quarte associations ont signé le document du lancement officiel de cette plateforme.
Une lettre ouverte adressée au président de la République Kaïs Saïed a été également publiée pour l’appeler à réagir favorablement à cette initiative et à s’ouvrir sur les différentes composantes de la société civile.

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