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Billet : Le monopole du football africain

Nul ne peut s’approprier le monopole du football africain. Il est temps aujourd’hui que les clubs prennent conscience de la gravité de la situation et de la politique de deux poids, deux mesures, préconisée par la CAF depuis l’arrivée de Ahmad Ahmad. L’on ne devrait plus accepter que le président de l’instance et certains membres continuent à faire de la récupération par rapport à ce qui se passe actuellement dans les différentes épreuves africaines. Au fait, il ne s’agit nullement de faire le procès des personnes, mais plutôt celui de tout un système et une politique sportifs qui ne sont plus adaptés au football d’aujourd’hui.

Le football africain a évolué sur les plans techniques, physique, financier. Mais la manière de le gérer ne suit pas. Au-delà des résultats et des obligations qu’il génère, les principales structures composantes de la CAF continuent d’entretenir la politique des polémiques et ne font pratiquement rien pour apaiser un climat de plus en plus tendu du fait des enjeux et des pressions.

Le tort du football africain réside dans le fait qu’il n’a pas suffisamment évolué. Mais ce qui est encore plus grave, c’est que certains esprits attentistes et trompeurs, à l’instar du président de la CAF, veulent profiter de chaque malaise pour régler des comptes au football tunisien. Ils amplifient les situations afin de montrer que les clubs tunisiens manquent de discipline, comme en témoignent d’ailleurs les sanctions prises à l’encontre de l’Espérance à la veille du match retour contre Ezzamalek.

Si les problèmes du football africain sont connus par tous, les solutions sont devenues difficiles à trouver. Du moment que la mauvaise foi prime sur toutes les considérations sportives. L’idée qu’il soit replacé, à travers toutes ses composantes, à sa juste place, s’impose comme une urgence absolue. D’ailleurs cette idée s’est notamment confirmée depuis l’arrivée de Ahmad Ahmad et les débordements qu’il ne cesse de laisser entrevoir, notamment vis-à-vis-à-vis des clubs tunisiens. Les véritables besoins et impératifs du football africain, déformés sous l’effet d’arguments erronés, ont fait que l’on continue à se tromper non seulement de priorité, mais aussi de conjoncture et d’opportunité. Tout particulièrement dans un contexte de suspicion, qui ne semble ni respecter la charte sportive, ni valoriser l’éthique et qui ne donne pas la priorité à une véritable politique de confiance et de sérénité.

On ne sait plus où le football africain va aller, ni comment il est géré notamment avec les dépassements dont il est devenu l’otage. Ni avec quel guide et quelle boussole.

Oui, le football africain est loin d’inciter au respect. Encore moins ses premiers responsables. C’est l’issue inévitable d’une instance qu’on ne laisse pas accéder à un palier supérieur, à un nouveau statut. Notamment en l’absence des dispositions requises. Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre, il suffit de réussir. C‘est bien le cas du football tunisien et de ses clubs. Le dévouement et l’innovation dans la gestion du sport favorisent les réussites. La mauvaise foi et les dénis peuvent, cependant, tout mettre en cause .

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