La Maison de l’Image continue à défricher de jeunes compétences férues de photo. Six artistes en herbe sont présentés à la salle d’exposition de l’espace autour d’un thème permettant une expression libre : «Nature et contre-nature».
La Maison de l’Image continue son travail à la fois de pédagogie et d’exploration de nouveaux talents dans le domaine de la photographie. Un projet a été lancé récemment par Wassim Ghozlani, directeur des lieux, et ses acolytes, les deux photographes, Hamideddine Bouali et Amine Landoulsi, également animateurs et formateurs à la Maison de l’Image. La dernière idée du trio s’appelle : «Nouveau Regard», ou comment mêler dans des expositions de groupe des photographes pratiquement accomplis, détectés sur les réseaux sociaux, avec des talents formés à la Maison de l’Image dans le cadre du projet «Vision solidaire», qui vise les jeunes des quartiers défavorisés.
Selon la même philosophie, «Nouveau Regard» abordera également dans les mois à venir la BD, la vidéo et l’illustration.
La première exposition de ce cycle s’intitule «Nature et contre- nature» et présente six photographes, dont trois n’ayant jamais montré leurs images en public, bien que suivis par des admirateurs sur l’espace virtuel.
«Nous faisons de la veille sur les réseaux sociaux à la chasse de jeunes compétences», glisse Wassim Ghozlani.
Ainsi, les trois jeunes artistes, Helmi Dalhoumi, Yesmine Abed et Zayene Béchir ont été découverts par les animateurs de la Maison de l’Image. Leur travail va de la mise en scène d’images inspirées de la mode, à du street photo ou encore au paysage. Des univers de couleurs, particuliers et un regard sensible et curieux sur les choses de la vie quotidienne marquent ces photographes en herbe, dont l’exposition des clichés peut être un motif pour aller de l’avant et explorer d’autres techniques et d’autres univers. Amir Ghozlani, Noureddine Ahmed et Yassine Triki, les candidats de «Vision Solidaire», semblent animés par la même fraîcheur et la même passion de l’image fixe. Les organisateurs ayant sélectionné cinq photos pour chaque exposant, trente photos en tout sont présentées à la Maison de l’Image.
Dans le texte introduisant «Nature et contre-nature» Hamideddine Bouali écrit : «Cette exposition offre un large panel de profils, à chaque spectateur de situer les exposants dans leur «périple de photographe». Ils sont encore dans l’échangeur, c’est l’âge des audaces, des expérimentations, où même les retours en arrière ne sont pas pris comme des échecs mais comme des remises en question. C’est un grand moment de leur pratique photographique…».
L’exposition se poursuit jusqu’au dimanche 15 mars. A partir de lundi, l’exposition deviendra virtuelle et sera visible sur la page Facebook de la Maison de l’Image.
«Pour la sécurité de ceux qui fréquentent notre espace, nous avons préféré opter pour ce format par mesure de prévention en ces temps de coronavirus. Nous mettrons en ligne également les films expérimentaux que nous projetons chaque jeudi», déclare Wassim Ghozlani.