Dans une déclaration rendue publique mardi dernier, le Ministre des Affaires Etrangères maltais, Evarist Bartolo, a exhorté l’Union Européenne de lancer « immédiatement« , une mission humanitaire en Libye en vue de fournir de la nourriture, des médicaments et du matériel de santé aux libyens et aux migrants qui y vivent dans des camps de détention.
Sans cette aide, prévient Evarist Bartolo, il faudra s’attendre à un tsunami de personnes, d’enfants et de femmes enceintes qui vont venir mourir sur les côtes européennes et spécialement à Malte. Le ministre, demande aux pays européens de mettre « immédiatement » sur la table au moins 100 Millions d’Euros.
Sans les citer, le ministre Evarist Bartolo, accuse certaines ONG de jouer le jeu des passeurs inhumains et de participer à « la tragédie humaine » en incitant les migrants à partir.
Malte ne peut agir seul
Malte, petite île de la méditerranée moins grande que l’île de Djerba, avec une population de moins de 500 000 habitants, s’inquiète de la dégradation des conditions de vie des centaines de milliers de migrants à ses portes. « L’aide humanitaire sur le terrain diminue en raison de la pandémie de Covid-19. La situation est compliquée car l’Italie puis Malte ont fermé leurs portes vu que toutes les ressources, notamment médicales et liées à la sécurité sont désormais allouées à la lutte contre la pandémie« , précise le ministre.
En 2019, Malte a dû accueillir 3 406 personnes et entre janvier et février 2020, l’île a vu débarquer 883 personnes, soit 16 fois plus qu’en 2019 à la même période.