Les ressources naturelles forestières (chênes) sont limitées dans notre pays, puisqu’elles ne couvrent que 8 mille hectares dans le gouvernorat de Jendouba et près de 350 ha dans le gouvernorat de Béja. Sa valeur matérielle est estimée à près de 1.000 euros par m3.
M. Oussama Khériji, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, a effectué, mercredi 15 avril 2020, une visite de terrain à la forêt de chênes dans la zone de Aïn Sallam de la délégation de Aïn Draham, relevant du gouvernorat de Jendouba. C’était une occasion pour prendre connaissance des effets causés par les agressions qui ont touché, récemment, les richesses forestières.
Le ministre a déclaré que ces agressions constituent «un crime» horrible à l’encontre de notre pays et de notre patrimoine forestier. En effet, près de 200 arbres de chêne ont été coupés au cours de la nuit entre le 4 et le 6 avril dernier. Le ministre a estimé, en outre, que ce crime constitue une catastrophe, d’autant plus que les arbres de chênes se distinguent par leur longévité, dont l’âge dépasse les 300 ans.
Une valeur inestimable !
Ils sont considérés, de ce fait, comme un patrimoine national et une richesse qui n’a pas de prix. Le ministre souligne que les agresseurs n’ont pas une idée sur la valeur de cette richesse et n’hésitent pas à l’utiliser comme charbon. Cependant, ces ressources naturelles sont limitées dans notre pays, puisqu’elle ne couvrent que 8 mille hectares dans le gouvernorat de Jendouba et près de 350 ha dans le gouvernorat de Béja. Sa valeur matérielle est estimée à près de 1.000 euros par m3.
D’où la nécessité de préserver ces ressources et de les entretenir. Par ailleurs, le ministre s’est félicité des efforts déployés par les gardes et agents des forêts, ainsi que les agents de la garde nationale qui font de leur mieux afin de capturer les criminels qui ont vandalisé nos ressources forestières. En effet, 8 personnes ont été arrêtées et les interrogatoires ont concerné 18 autres agresseurs présumés.
M. Khériji a indiqué que son département va présenter une demande aux structures judiciaires concernées en vue de se référer à l’article 14 de la loi de la lutte contre le terrorisme qui considère que parmi les crimes de terrorisme, ceux qui concernent les agressions envers la sécurité alimentaire et les écosystèmes. Ainsi, ces criminels auront une peine équitable et seront un exemple pour les autres.
Le ministre a rassuré les gardes et les agents forestiers, indiquant qu’ils vont bénéficier de la priorité du ministère de l’Agriculture et auront droit à la protection nécessaire en consolidant l’effectif par des ressources humaines et logistiques dans le but de mieux exploiter les forêts et préserver cette richesse naturelle.