
En cette période de crise caractérisée par le Covid-19, il n’est pas question de parler de bénéfices ou d’équilibre financier pour Tunisair. En effet, la compagnie est tenue à mobiliser tous ses moyens pour le rapatriement des Tunisiens qui se trouvent encore dans les pays d’accueil même si le coût de cette opération est considéré comme élevé.
Le principe de fonctionnement de toute entreprise commerciale ou de services se base sur les bénéfices. Autrement, l’entreprise peut se trouver dans une situation financière déséquilibrée et serait obligée de demander l’aide de l’Etat pour qu’elle puisse survivre.
La compagnie aérienne nationale Tunisair, qui est le fleuron des entreprises tunisiennes, est l’une de ces entreprises qui doivent compter sur leurs propres ressources pour faire des bénéfices et voler bien haut.
Or, il se trouve que certaines entreprises publiques créées au lendemain de l’indépendance n’ont pu élaborer ni appliquer leur plan d’affaires qui prévoit des bénéfices à cause, justement, de l’intervention de l’Etat à travers le ministère de tutelle qui impose d’adopter des mesures sociales qui n’ont pas d’impact bénéfique. Une telle orientation a concerné notamment les entreprises de transport qui se trouvent actuellement dans une situation financière précaire, sur le point de déclarer leur bilan si l’intervention de l’Etat n’était pas toujours là pour les sauver et leur permettre de continuer leur activité.
Tarification unique
Pour mettre chaque partie devant ses responsabilités, la compagnie nationale Tunisair a expliqué, à travers un communiqué rendu public avant-hier, que les vols de rapatriement effectués s’inscrivent dans le cadre des mesures prises pour faire face au Covid-19. Des explications qui interviennent à la suite de critiques subies par la compagnie, notamment dans les réseaux sociaux.
En effet, la compagnie précise qu’elle applique une tarification unique pour tous les vols, dont le coût est élevé pour plusieurs raisons, parmi lesquelles elle évoque les sièges qui demeurent vides pour garantir la distanciation sociale et l’isolement des cas suspects. Covid-19 oblige tous les espaces de regroupement, y compris à bord des avions, doivent être aérés, et ce, pour éviter la propagation du coronavirus qui demeure encore menaçant malgré les mesures de confinement prises par les autorités publiques. Et cette mesure a un coût que doit supporter la compagnie en risquant d’enregistrer encore une fois un manque à gagner.
A noter que plusieurs Tunisiens se trouvant dans les pays étrangers et notamment en Europe veulent retourner en Tunisie pour être parmi leurs familles en cette période difficile maquée par le Covid-19. Certaines personnes sont suspectes de porter le virus et doivent nécessairement passer par les analyses et éventuellement le confinement pendant 15 jours, le temps de s’assurer qu’elles sont saines et ne menacent pas les autres de contagion.
Des vols sans voyageurs
La compagnie évoque aussi les vols qui partent sans voyageurs pour rapatrier les Tunisiens bloqués à l’étranger ainsi que le changement des destinations de certains vols vers Djerba ou Monastir, et ce, dans le cadre de l’achèvement des procédures d’isolement obligatoire et le retour des avions vides à l’aéroport Tunis-Carthage. Ces vols sans passagers ont également leur coût qui doit être à la charge de la compagnie. Cette conjoncture exceptionnelle a rendu plus d’un secteur sinistré dont celui du transport.
D’ailleurs, avec la fermeture des frontières aériennes avec presque tous les pays du monde et la stagnation de l’activité touristique depuis l’apparition du coronavirus, Tunisair a commencé à accumuler les pertes en attendant la reprise de l’activité touristique, notamment au cours de la haute saison qui s’approche à grands pas. En tout cas, la situation ne peut pas se prolonger davantage pour la compagnie au risque de rendre le tablier. Pourtant, cette compagnie, qui a acquis un renom au niveau international, fait travailler des centaines de cadres administratifs, techniciens, pilotes et hôtesses.
L’objectif consiste actuellement à préserver et consolider cet acquis national pour qu’il puisse continuer ses activités et réaliser de nouvelles performances en créant de nouvelles lignes régulières vers les pays africains qui présentent des potentialités réelles dans le domaine économique. L’expérience menée par la compagnie à Montéral (Canada) a donné de bons résultats et a permis à plusieurs Tunisiens de visiter ce pays lointain.
Tunisair souligne que les listes nominatives des Tunisiens bloqués sont établies en collaboration avec les missions diplomatiques tunisiennes. Ces derniers ont le droit de revenir chez eux dans les avions de la compagnie nationale en bénéficiant de toutes les mesures de protection contre la pandémie.
Liberte
1 mai 2020 à 10:49
Avant de parler de bénéfice, essayez d’éviter le dépôt de bilan, pour moi il faut injecter au moins cinq milliards d’euros. Soitc’est l’état tunisien qui met.la main à la poche hélas la poche est vide, soit ouvrir le capital et céder un maximum. du capital et bonne chance pour en trouver en ce moment.