D’un jour à l’autre, les contaminations au Covid-19 sont en train de baisser, voire de disparaître. Il faut dire qu’un long travail visant à identifier les chaînes de transmission pour éviter une nouvelle flambée de la pandémie a été mené sans relâche. Les communiqués quotidiens publiés par le ministère de la Santé font de plus en plus état de l’absence de contaminations. Cette baisse constitue un indicateur significatif de ralentissement de la crise sanitaire. D’ailleurs, les analyses effectuées aux laboratoires de l’hôpital Charles-Nicolle, à l’Institut Pasteur, à l’hôpital Fattouma-Bourguiba à Monastir, à l’hôpital Farhat-Hached à Sousse, à l’hôpital Habib-Bourguiba à Sfax, mais aussi au laboratoire mobile du ministère de la Défense et celui de l’Hôpital militaire, sont rassurantes. Le nombre de malades rétablis ne cesse aussi d’augmenter. Une diminution remarquable a été également enregistrée dans le nombre d’appels reçus sur le numéro d’urgence 190. Ils sont passés d’environ 5.000 appels par jour, au début de la crise sanitaire, à environ 500 appels actuellement. Les équipes médicales sont désormais en mesure de répondre à tous les appels et de procéder aux tests facilement et rapidement.
Si le bilan national reste ainsi stable et la courbe aplatie, cela ne signifie pas pour autant que la Tunisie a surmonté la phase de danger, notamment devant l’inquiétude suscitée par le relâchement observé lors des différentes phases de déconfinement. Beaucoup de pays ont enregistré la même baisse de cas de contaminations, mais l’épidémie avait repris pour la simple raison que les mécanismes de prévention ont été abandonnés.
La vigilance et la prudence sont aujourd’hui un enjeu fondamental au quotidien des Tunisiens. Les gestes barrières et les comportements individuels ou collectifs sont devenus de nos jours les axes les plus étendus de l’accompagnement pour une éducation sanitaire appropriée.
La lutte contre la pandémie se définit avant tout comme une responsabilité partagée. Il s’agit de maintenir le niveau de précaution nécessaire face aux rebondissements qui peuvent surgir à tout moment. La finalité étant de ne pas compromettre tout ce qui a été déjà accompli et acquis.
La réussite n’est pas seulement d’ordre sanitaire. Mais aussi et surtout de tout un environnement. Pas uniquement dans les hôpitaux, mais également là où se conçoit et s’oriente le combat. Avec des ambitions renouvelées, des défis sans cesse relevés. Il y a les hommes en première ligne, mais aussi tous ceux qui contribuent de loin ou de près aux performances et aux exploits de la Tunisie, à sa notoriété, à son image. Il y a ceux qui gèrent, mais également tous ceux qui veillent au grain. Face à la pandémie, il est important d’avoir des hommes et des femmes qui gagnent. Le surpassement et le don de soi peuvent changer un parcours. Un destin.
Dans certains registres, la Tunisie entre chaque fois un peu plus dans l’histoire, un peu plus dans les performances. Il est évident que cela découle d’une certaine cohérence. D’une mobilisation à toute épreuve. On peut toujours discuter du mérite des uns et des autres, de l’impact de telle ou telle stratégie, mais il y a des données qui ne souffrent pas la contestation. Elles sont liées à ceux qu’on a pris l’habitude de considérer, à tort ou à raison, comme des hommes de l’ombre. Un qualificatif assez déraisonnable. Non, ces hommes ne vivent pas dans l’ombre. Leur parcours et leur histoire sont un exemple, un repère pour les enthousiastes, pour les enflammés, mais aussi pour les réalistes, les pragmatistes.