Accueil Société Kairouan | Coronavirus : Un bilan en hausse

Kairouan | Coronavirus : Un bilan en hausse

La ville des Aghlabides compte 10 cas locaux (5 habitent dans le quartier de Sidi Saad)  et 150  autres personnes sont  suspectées d’être contaminées étant donné qu’elles sont des proches des amis et des élèves ayant été en contact avec ces 10 personnes. Sur 135 personnes dépistées, 86 ont été testées négatives.

La direction régionale de la santé et la commune de Kairouan ont lancé des appels pressants aux citoyens afin qu’ils respectent les gestes barrières, dont la distanciation sociale, le port des bavettes et le lavage régulier des mains pour éviter un pic de la propagation du coronavirus.

A côté de cela, des opérations de désinfection ont été effectuées dans différents locaux publics. En outre, deux cafés ayant été fréquentés par les 8 cas contaminés ont été fermés.

Il en est de même pour un Conservatoire de musique privé dont 2 professeurs ont été testés positifs.

Par ailleurs, quatre centres relevant de la direction régionale de la santé ont été réservés aux analyses de dépistage pour les citoyens présentant des symptômes suspects, dont des maux de tête, la hausse de température, la perte  du goût et de l’odorat, les douleurs abdominales…

D’autre part, le gouvernorat a décidé d’annuler tous les festivals et rencontres, et une vaste campagne de propreté concernera notamment les mosquées, les bains maures, les salons de coiffure et les restaurants.

Panique générale

Et comme nos hôpitaux manquent actuellement d’équipements, de cadres médicaux et paramédicaux et de médicaments pour faire face à ce genre d’épidémie, la plupart des citoyens préfèrent rester cloîtrés chez eux, résignés, tout en désinfectant, à longueur de journée, les différentes pièces de leurs maisons. Ils craignent surtout la survenue d’une seconde vague de contaminations.  Dans un  des immeubles de la ville, une jeune fille âgée de 17 ans, rentrée d’Italie le 30 juillet, a semé la panique auprès de tous les habitants vu qu’elle présente certains symptômes inquiétants. Et bien que la direction régionale de la santé ait été informée par les habitants afin de lui faire faire un test de dépistage, rien n’a été fait. C’est pourquoi beaucoup d’entre eux ont préféré quitter leurs appartements et aller se réfugier auprès de leurs proches.

Une femme enceinte maltraitée

Latifa, une jeune femme enceinte de trois mois, revenue du Qatar il y a 2 jours, où elle a été testée négative au Covid-19, a eu des douleurs abdominales et des vomissements à l’aéroport. C’est pourquoi elle a été transférée à bord d’une ambulance à l’hôpital Ibn El Jazzar de Kairouan où elle a eu beaucoup de difficultés à se faire hospitaliser dans le service de maternité vu qu’elle est de retour d’un pays classé zone rouge. Latifa raconte qu’elle  a dû subir les insultes et les blasphèmes d’une infirmière qui ne supportait pas les cris de douleur de la jeune femme qui a dû attendre plus de quatre heures avant qu’on lui remette la liste des médicaments qu’elle devait acheter faute de leur disponibilité à l’hôpital.

Elle reproche notamment au personnel paramédical de l’avoir installée sur un lit recouvert de plastique, sans drap, ni oreiller. Les injections faites à la hâte, semble-t-il, afin de ne pas rester trop en contact avec la malade, ont provoqué des saignements au niveau du bras…

Evidemment, les responsables au sein de la maternité réfutent ces allégations et disent que cette patiente, qui souffrait d’une forte déshydratation à cause de ses vomissements, a été placée dans une chambre isolée afin qu’elle ne contamine pas les bébés et leurs mères hospitalisées dans le service.

Charger plus d'articles
Charger plus par Fatma ZAGHOUANI
Charger plus dans Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *