La situation économique en Tunisie est certes difficile, mais pas insurmontable, a estimé l’économiste Ridha Saidi à l’issue d’une rencontre tenue, vendredi au Palais Dar Dhiafa à Carthage , avec le Chef du gouvernement désigné Hichem Mechichi désigné pour former le prochain gouvernement.
La rencontre a porté selon lui, sur la situation économique et sociale et celle des finances publiques ainsi que sur les pistes possibles pour redresser l’économie nationale. S’agissant des finances publiques, Saidi a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser des ressources dans le cadre des relations bilatérales et multilatérales et des négociations avec les bailleurs de fonds internationaux.
Il a aussi souligné l’importance d’activer la diplomatie en général et la diplomatie économique en particulier pour mobiliser des ressources au profit du pays et saisir les opportunités qui se présentent dans ce sens.
Saidi a en outre recommandé de diversifier les relations économiques en établissant de nouveaux partenariats que ce soit dans le continent européen ou ailleurs (Asie, Afrique…).
Évoquant la situation critique des finances publiques, Saidi a considéré que les tunisiens sont capables de trouver un terrain d’entente qui favorisera la recherche des solutions à même de sauver le pays. Il a, à ce titre, suggéré le recours à l’emprunt national ou à un emprunt auprès de la diaspora tunisienne tout en lui accordant les incitations nécessaires pour la motiver à contribuer à cet effort national.
Saidi a toutefois estimé que tout ceci ne sera possible que dans le cadre d’une forte coordination entre les politiques économiques, financières et monétaires pour sortir de cette zone de turbulences.
Sur le plan économique, Saidi a recommandé de réactiver les secteurs stratégiques à l’instar de l’agriculture, la technologie et les BTP. « Il faut mettre en place des projets structurants, relancer les projets en suspens et réactiver la formule des partenariats public/privé » , a-t-il lancé.
Il a, par ailleurs, souligné l’impératif de combattre la précarité et la pauvreté proposant de créer un fonds dédié à cette fin et ouvert à toutes les contributions.
La maîtrise des prix et des circuits de distribution et la lutte contre la contrebande devraient également selon lui, figurer sur la liste des priorités du prochain gouvernement. « Cependant, reconstruire la confiance passerait inévitablement par le rétablissement du dialogue qui devrait être ouvert à tous » a-t-il conclu.
Liberte
14/08/2020 à 16:22
L’optimisme au maximum, la situation économique en Tunisie est catastrophique et aucun fond monnaie ne veut accorder un crédit à la Tunisie, alors que tout n’est pas catastrophique c’est caché la vérité aux citoyens.