L’expert en gestion de déchets, Hamdi Chebâane, estime que le nombre des masques à usage unique jetés chaque jour, est entre 5 et 6 millions de pièces. La situation va devenir de plus en plus catastrophique, notamment, en milieu urbain, en l’absence d’un comportement civique et de solutions d’élimination convenables ou de recyclage.
Tous concernés
« Ces nouveaux déchets, en plus d’accroître le risque de contamination, sont très néfastes pour l’environnement, car ils sont faits pour la plupart de plastique ou de dérivés du pétrole, comme du propylène non-tissé, des matières qui ne se décomposeront pas facilement, estiment des experts. Par exemple, un masque chirurgical mettra 450 ans pour se décomposer ».
Un consortium regroupant une vingtaine de laboratoires et d’industriels, mis sur pied par le chercheur du CNRS Philippe Cinquin, travaille, toutefois, à trouver une solution qui permettrait de les réutiliser en toute sécurité. Parmi les solutions de stérilisation, il prévoit l’irradiation par rayons gamma ou bêta, la décontamination à la vapeur ou le traitement à l’oxyde d’éthylène.