Les membres du bureau exécutif de la Fédération générale des surveillants et surveillants généraux, observent depuis mardi dernier, un sit-in ouvert, au siège du ministère de l’Education pour revendiquer l’activation de l’accord conclu entre la Fédération et le ministère de l’Education, qui stipule l’attribution de certaines primes, l’intégration des surveillants contractuels et le calcul des années de contrat et d’avancement professionnels pour les deux corps de professions.
Dans une déclaration à la TAP, lundi, Mouldi Ben Chaâbane, secrétaire général de la branche universitaire du Syndicat général des surveillants et surveillants généraux à Tunis, a indiqué que le sit-in se poursuivra en attendant l’issue des négociations avec les ministères de l’Education et des Finances ainsi que la fixation d’un délai pour l’application des revendications, suggérant la possibilité d’une escalade dans les prochains jours et une « journée de la colère » sur le plan régional prévue pour jeudi prochain.
Le problème majeur avec le ministère de l’Education consiste, selon Ben Chaabane, en « la marginalisation de l’accord relatif aux surveillants et surveillants généraux de l’enseignement secondaire, en contre partie de l’application des procès verbaux, signés le 8 mai 2018 pour les travailleurs de l’enseignement de base, « malgré que les termes de l’accord, sont les mêmes pour les deux corps de professions et que l’accord a été signé par les même responsables, à la même date », a-t-il fait remarquer, déplorant ce qu’il a considéré comme étant une forme de discrimination.
L’accord, signé en mai 2018, comprend 11 décrets qui prévoient notamment la majoration de la prime de supervision qui concerne au moins 2500 surveillants généraux, et l’instauration d’une équivalence au niveau des heures supplémentaires en matière des primes attribuées aux corps de l’enseignement primaire et secondaire, qui bénéficient à la totalité des surveillants dont le nombre s’élève à 13500 , selon la même source.
Ben Chaâbane a ajouté dans ce sens que les protestataires revendiquent la publication des textes réglementaires explicatifs des décrets émis dans le statut de base, amendé en 2013, précisant que les textes actuellement adoptés sont ceux de l’année 2008 et ne sont plus conformes avec la loi amendée.
Il a souligné la nécessité de trouver une solution au problème de quelque 3000 surveillants et surveillants généraux recrutés dans la période entre 1988 et 2001, selon la formule d’agents temporaires, et qui n’ont pas bénéficié de ces années d’ancienneté au niveau de la caisse sociale.
Les revendications concernent également l’intégration de 660 surveillants recrutés selon la formule d’agents temporaires durant les trois dernières années, et qui ne bénéficient pas d’une couverture sociale et ne perçoivent pas les salaires des mois des vacances scolaires (juillet, août et septembre), tout en travaillant selon le régime des 40 heures/semaine, en violation au statut de base du corps des surveillants.
Chaâbane a rappelé à cet effet, qu’au même temps, 7 mille surveillants exerçant dans l’enseignement de base et mille surveillants de l’éducation secondaire, avaient été recrutés.