Le président de l’association Dar Dhekra, Jacob Lellouche, Tunisien de confession juive, le vicaire de la cathédrale de Tunis, Père Silvio Moreno, le pasteur de l’Eglise réformée de Tunisie, William Brown, ainsi que Slaheddine Jourchi, journaliste et analyste politique, sont intervenus dans le séminaire organisé par l’Association tunisienne de soutien des minorités, sur le thème « La position des différentes religions concernant la critique de la pensée religieuse ».
Dans leurs interventions, les différents participants se sont accordés sur l’importance du dialogue entre les religions pour écarter toute équivoque entre les fidèles des différentes religions.
Il s’agit, en premier lieu, d’asseoir les principes de tolérance de façon à rejeter inconditionnellement l’extrémisme et la violence et, surtout, bannir l’étroitesse d’esprit. Ce qui signifie respecter la liberté, les opinions et l’attitude de l’autre, faire preuve de diligence et de compréhension à l’égard des idées qui diffèrent en partie ou totalement des siennes. Il n’y a pas de contradiction entre les religions et le libre exercice de culte.
Ces derniers temps, la tendance à rejeter tout ce qui n’est pas en accord avec ses propres convictions et croyances a marqué certains débats, transformés à l’occasion en un procès de personnes et d’idées. Chacun de nous a certes son monde intérieur, fait notamment de croyances et d’idéaux. Mais l’important est de ne pas jouer à qui a raison et qui a tort.
D’une expérimentation à l’autre, d’une épreuve à l’autre, la révolution semble avoir perdu ses fondamentaux. Si on concède que les valeurs qui ont conduit au changement de tout un régime politique devraient être mieux prises en compte, on regrette qu’elles ne favorisent plus, ou presque, l’ouverture d’esprit, la tolérance et le dialogue. Les acteurs politiques, qui inspirent les citoyens et auxquels ces derniers s’identifient dans la plupart de ce qui est entrepris, sont portés aux contradictions et aux paradoxes. En dépit des différences, l’on ne peut que respecter toutes les religions et croyances. Il y a ceux qui gèrent, mais il doit aussi y avoir de la place pour tous ceux qui font progresser les principes de tolérance et qui protègent les minorités. Il faut dire qu’il y a matière à discussion sur tout ce qui a été entrepris à ce niveau. A travers les discours qu’ils n’hésitent pas à diffuser et à propager, certains députés baignent dans un environnement hostile à la coexistence pacifique et au respect de la différence. Mais le problème ne réside pas seulement dans les discours et les actes, mais aussi et surtout dans les mentalités. Dans un contexte pareil, il n’y a pas de plus réconfortant que les messages qu’on peut véhiculer à travers l’organisation de pareils séminaires qui sentent si bon la Tunisie, terre de tolérance, d’ouverture et de coexistence ; et qu’on continue, malgré tout, à aimer…
Sandrine
26 novembre 2020 à 02:57
Vous dénigrez vos TRE et prétendez avoir une terre de tolérance et coexistence ? Je dirais dans ce cas terre d’hypocrisie plutôt. Tous les TRE ont observé vu et compris ! Dommage pour ce pays !