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Contrepoint | 2020 : notre part de responsabilité

2020, la pire année depuis des lustres ? Certainement. Pandémie plus récession, le monde a raison de se plaindre. Réfléchissons néanmoins : était-ce une fatalité ?

N’y avons-nous, nous-mêmes, puissants comme petits, plus ou moins aidé ?

Passerait-on, d’abord, sur Huwan et les «origines alimentaires»? Libres traditions, nous répond-on. Il n’empêche, la recherche médicale n’a certes pas retrouvé le patient zéro, mais elle est sûre de la chaîne, consommation de chauve-souris, puis de pangolins, un virus infecte la planète depuis. La protection, ensuite, y a-t-on pourvu ? La vérité : jamais vraiment. Au début de la pandémie, jusque chez les plus grands infectiologues, on ne s’entendait sur aucune mesure barrière, sur aucun médicament. Le masque a commencé même par être moqué. Les spécialistes lui font un «sacre», aujourd’hui. La chloroquine du Pr Raoult a fait le parcours inverse, polémique et populaire, à présent comme «passée de mode», petit à petit reniée. Mêmes incertitudes, mêmes désaccords, au bout de deux ans. On aime bien imputer cela à une maladie qui n’a pas encore livré tout son secret à la science. Vrai, seulement en partie. Pour le reste, tout le reste, c’est la politique qui y met du sien.

Les politiques ont commis, et commettent encore, les mêmes erreurs et les mêmes maladresses partout. En pays nantis ou moins nantis. Tous ont désormais la phobie du confinement intégral. Les pays riches, parce qu’ils entendent le rester, coûte que coûte. Les moins dotés parce qu’ils en ont fait l’expérience une fois et qu’ils n’en supportent plus le coût.

Et rappel, pour finir, à nos ignorances et nos imprudences, partout encore, face à un virus clairement meurtrier. Ainsi, les vagues se succèdent? Les victimes se comptent-elles par millions. Là est le nœud du problème, là est la stricte réalité. La stricte vérité de ce qui a atteint le monde en 2020. Mauvais sort, infortune, va pour la complainte, pour la compassion. Mais l’issue, on doit bien s’en douter, n’apparaîtra que si nous savons tirer leçon de ce qui nous arrive de mal. Surtout : si nous savons y reconnaître notre part de responsabilité.

Meilleurs vœux pour 2021.

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