Accueil Economie Supplément Economique L’entreprise autrement: Tous, pour sauver notre pays(*)

L’entreprise autrement: Tous, pour sauver notre pays(*)

Nous clôturons, grâce à cette dixième partie, la série d’articles que nous nous sommes proposés de publier afin de participer à l’effort sincère et désintéressé que nous sommes appelés tous à fournir pour sauver le pays et l’aider à résoudre la crise profonde et multiforme qu’il traverse et  qui risque de le précipiter dans le fossé de la faillite totale.

C’est-à-dire la faillite financière, économique, politique, sociale et morale. Pire, conduire à la décomposition de la société et à la déliquescence de l’Etat. Sauver  voulant  dire ici, à la fois, repêcher et permettre d’atteindre le progrès.

Nous avons proposé d’organiser un congrès national (et non pas un dialogue regroupant des représentants de certains partis politiques et de certaines organisations nationales). Réunion qui sera chargée d’évaluer toutes les politiques publiques depuis 1956 et jusqu’à aujourd’hui et d’élaborer, entre autres, un nouveau pacte national, devant  jeter les  bases d’une nouvelle diplomatie. Elle sera également chargée de jeter les bases d’un nouveau modèle de société, d’un nouveau modèle de développement,  y compris un nouveau modèle de consommation et un nouveau modèle de tourisme, un plan d’actions, destiné à sauver le pays et un troisième destiné, quant à lui, à la participation de la Tunisie au sauvetage et à la reconstruction de la Libye et un troisième pour améliorer sensiblement nos relations avec nos voisins.

Pièce maîtresse de ce plan, la mobilisation totale et globale de toutes les ressources du pays, humaines, sociales,  matérielles et immatérielles (Et non pas générale dans le sens ordinaire du concept).  Celle-ci ne constitue pas une fin en soi mais elle est la condition sine qua non de la réussite du plan de  sauvetage. Elle doit démarrer sans plus tarder afin de réaliser ses objectifs, elle doit s’étaler sur cinq bonnes années, au moins. (Voir nos précédents articles)

Nous devons  agir  aussi, et sans plus tarder, afin de sauver le processus de transition démocratique et le finaliser y compris son volet « vérité et réconciliation ». Considéré comme étant  l’un des piliers dudit processus, ce volet a été un véritable échec car, hélas, bâclé et vidé de sa substance. Il faudrait aussi procéder à certains amendements  constitutionnels afin d’éliminer certaines dispositions aberrantes et celles qui pourraient prêter à équivoques et qui  sont en train de créer des conflits entre le Chef de l’Etat et celui du gouvernement. Accélérer aussi la réforme du code électoral dans le but d’éviter dorénavant l’apparition de la mosaïque électorale.  Nous devons aussi sauver le pays des effets  néfastes d’une  nébuleuse médiatique anarchique qui ne fait que désinformer, propager les fake news et les contre-vérités, désorienter, démotiver, manipuler,  et ce, afin de mieux servir les intérêts des lobbies de l’argent et des mafias  de  piper les dés du jeu démocratique  et le récupérer en leur faveur. Il s’agit aussi de sauver l’image du pays qui est devenue floue et négative  ainsi que les fondements de son identité qui sont en train d’être démolis à vue d’œil et aussi son riche patrimoine qui est en train d’être dilapidé. Il est devenu impératif pour nous tous de sauver l’institution de la famille en l’aidant à mieux se construire en tant que projet et à se perpétuer dans l’harmonie et l’équilibre en se formant. L’aider aussi  à devenir un incubateur pour les talents, pour un vrai citoyen et pour une société pluraliste et démocratique, à améliorer sensiblement son pouvoir d’achat et lui permettre de quitter définitivement le cercle vicieux du surendettement dans lequel elle se noie aujourd’hui.  Là il s’agit impérativement de sauver les quartiers populaires. Il nous faut aussi sauver l’école républicaine et faire en sorte qu’elle devienne le vrai moteur du progrès, et une vraie institution éducative et culturelle. Une institution qui participe à la construction du vrai citoyen et qui cultive l’esprit du devoir et de l’équité, qui cultive les compétences et les talents avec des chances égales pour tous. Idem pour nos collèges, lycées, centres de formation et universités. Arrêtons aussi, coûte que coûte, l’hémorragie des nos cerveaux.  Nous sommes appelés aussi à imposer de force l’hygiène publique et à sauver la santé physique et mentale de la population ainsi que sa sécurité (lutter efficacement contre les violences urbaines et accidents divers) et à éradiquer tous les fléaux qui l’exposent aux risques et aux dangers. Plus question d’une santé et d’une médecine à deux vitesses.  Sauver aussi nos caisses sociales.

Sauvons sans plus tarder notre agriculture, en procédant à une grande réforme agricole et agraire, en débarrassant le secteur des intermédiaires et des spéculateurs  et en lui permettant  aussi  de réaliser notre autosuffisance alimentaire. A sauver en urgence des filières comme celles du lait, des volailles, des agrumes et des dattes. Nous devons aussi sauver le secteur des phosphates et le développer, sauver nos grandes entreprises nationales (CPG, Tunisair, Sncft, El Fouledh, etc.) et surtout sauver le rail. Il s’agit de le rénover et de le développer tous azimuts. Aucun progrès n’est possible avec une infrastructure ferroviaire comme la nôtre aujourd’hui.

Il est, par ailleurs, plus qu’urgent de sauver notre appareil productif grâce, entre autres,  à un sursaut national de solidarité (Subventions et achats de produits nationaux). Sauver  surtout  notre tissu industriel, notre artisanat, notre infrastructure hôtelière (tourisme intérieur à fond). Nous sommes réellement en danger et il faudrait réfléchir et agir en conséquence. Aux grands maux les grands remèdes. Les peuples qui ont agi, travaillé et se sont engagés pour leurs pays respectifs ont atteint de hauts niveaux de progrès. Ceux qui se sont confinés dans l’attentisme,  cherchant le petit confort et la fainéantise, perdront leur indépendance effective et se retrouveront à la marge de l’histoire. 

(*) X et fin

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