La judoka tunisienne est confiante en ses moyens et espère progresser davantage d’ici aux JO.
Le Master de Doha, organisé récemment, était pratiquement une répétition avant les Jeux olympiques de Tokyo. Il y a de quoi, puisque les participants dans chaque catégorie de poids (messieurs et dames) au cours de ce grand rendez-vous sont les 36 meilleurs mondiaux. «Je considère ma médaille de bronze comme un avant-goût avant les Olympiades de Tokyo. Battre des chevronnées, telles que la Brésilienne Souza Beatriz, 6e mondiale, qui m’avait valu 1.100 points, est une victoire fort prometteuse et motivante. En outre, ce master d’un niveau très élevé m’a permis de prendre ma revanche sur trois adversaires redoutables qui m’avaient battue auparavant. Il s’agit de la Portoricaine Mojica Melissa, la Camerounaise Mballa Atangana et la Brésilienne Souza. Je partirais donc avec les faveurs des pronostics pour les battre à Tokyo si le tirage au sort nous mettra ensemble», a indiqué Nihel.
«Je suis entre de bonnes mains»
Concernant sa défaite contre la Française Dicko, Nihel a confirmé qu’elle n’était pas fatiguée. «Pas du tout, elle est plus expérimentée que moi. D’ailleurs, c’est elle qui avait remporté la médaille d’or. Certes, j’ai mis du temps pour battre la chevronnée Han Mi Jin de Corée du Sud en 7 minutes 23 secondes, mais je me sentais toujours fraîche physiquement. La preuve, au repêchage, j’ai battu la Brésilienne par ippon avant de prendre le dessus sur la Camerounaise en 3 minutes 58 secondes», a précisé notre championne, qui a mis en évidence le travail de son entraîneur, l’ancien champion du monde Anis Lounifi. «Je suis entre de bonnes mains. J’ai progressé à tous les niveaux. J’ai accédé à la 6e place au classement de la Fédération mondiale. Et je suis convaincue que si le programme de préparation établi par mon entraîneur est appliqué à la lettre, je rentrerai de Tokyo avec une médaille».
Un très bon signe
L’entraîneur Anis Lounifi a mis en exergue la prestation de son judoka Nihel. «Elle s’est illustrée d’une façon remarquable. Elle a pris le dessus sur des judokas chevronnées qui l’avaient battue lors des tournois précédents. Elle a ainsi prouvé qu’elle est en très bonne santé malgré qu’elle n’est qu’à 70% de ses capacités physiques. Bien se comporter dans 5 combats de grande envergure, face à des adversaires d’un niveau mondial, est un très bon signe. Cela prouve qu’elle est en mesure de monter sur le podium à Tokyo. Je crois beaucoup en elle, d’autant qu’elle est très motivée. Elle a une rage de vaincre extraordinaire», a confié Lounifi.
Un programme consistant
Le coach Anis Lounifi a révélé que son judoka sera parmi les grandes favorites à Tokyo malgré que sa catégorie de poids (+78kg) rassemble les meilleures du circuit. «Reste qu’elle effectue sa préparation dans de très bonnes conditions. Elle aura à prendre part aux Grands chelems d’Ouzbékistan (du 18 au 20 février 2021), de Géorgie (du 26 au 28 mars 2021), de Turquie (au mois d’avril 2021), de Paris (les 8 et 9 mai 2021), aux championnats d’Afrique au Maroc (au mois d’avril 2021) et du monde en Hongrie (du 6 au 13 juin 2021). Elle terminera ces compétitions par un ultime stage au Japon avant le démarrage des Jeux olympiques», a conclu Anis Lounifi, qui a indiqué que son judoka Nihel Cheikhrouhou a été honorée à Qatar par l’ancien ministre, Tarek Dhiab, l’ambassadeur de la Tunisie à Doha, Habiba Gheribi, coach de l’équipe nationale féminine d’athlétisme de Qatar, et Naceur Khélifi, président du PSG.