Accueil A la une Les Tunisiens de plus en plus pessimistes quant à la situation économique : Des craintes légitimes

Les Tunisiens de plus en plus pessimistes quant à la situation économique : Des craintes légitimes

La situation n’est pas sans conséquence sur l’optimisme des Tunisiens. En majorité, ils sont de plus en plus inquiets face à la dégradation de l’économie du pays. Le dernier sondage élaboré par Emrhod Consulting confirme cette tendance. En effet, publié le 30 mars dernier, le sondage indique que 75% des Tunisiens estiment que l’économie du pays se dégrade. Ainsi, 42% des sondés se disent pessimistes pour l’avenir de la Tunisie.

Depuis la révolution, ce sont les affaires politiques qui ont pris le devant sur la scène nationale. La situation socioéconomique a été en effet éclipsée par les querelles politiques interminables et hautement médiatisées. C’est ce qui explique que dix ans après la révolution, le pays se trouve confronté à une crise économique inédite. Tous les indicateurs sont au rouge, les différents experts économiques sont unanimes, la Tunisie risque gros, si les réformes nécessaires tardent à venir, le scénario d’une libanisation de l’économie nationale n’est pas à exclure.

Cette situation n’est pas sans conséquences sur l’optimisme des Tunisiens. En majorité, ils sont de plus en plus inquiets face à la dégradation de l’économie du pays. Le dernier sondage élaboré  par Emrhod Consulting confirme cette tendance. En effet,  publié le 30 mars dernier, le sondage indique que 75% des Tunisiens estiment que l’économie du pays se dégrade. Ainsi, 42% des sondés se disent pessimistes pour l’avenir de la Tunisie

Le sondage réalisé durant la période entre le 26 et le 29 mars a porté sur un échantillon de 1.400 personnes parmi les inscrits dans le registre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). 

Les craintes des Tunisiens sont légitimes. La Tunisie traverse une période de turbulences inédite dans son histoire, la crise du coronavirus n’étant pas la seule à blâmer. C’est dans ce contexte que le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a qualifié la situation économique et financière du pays de très «grave» et «dangereuse», soulignant que les efforts doivent être concertés et que toutes les structures de l’Etat doivent mettre la main dans la main pour sortir de cette crise. Evoquant un plan de sortie de la crise, il a affirmé qu’un programme de réforme économique est en cours de préparation en partenariat avec l’Ugtt, l’Utica et l’Utap.

Des réformes s’imposent 

Les économistes sont unanimes à cet effet, la Tunisie est appelée à adopter d’urgence des réformes économiques et financières pour éviter l’effondrement des finances publiques. Des réformes douloureuses qui portent surtout sur une levée progressive des programmes de subvention des produits de base, mais aussi sur la gestion de la masse salariale et des entreprises publiques.

L’économie tunisienne a enregistré en 2020 une baisse, sans précédent, de 8,8% (-8,8%) par rapport à l’année 2019, a indiqué l’Institut national de la statistique (INS). Au cours du quatrième trimestre de 2020, le produit intérieur brut (PIB) a diminué de 6,1% (-6,1%) par rapport au quatrième trimestre de 2019, et ce, aux prix de l’année précédente, a expliqué l’INS. Par rapport au troisième trimestre de cette année, le PIB a diminué de 0,3% (-0,3%), rapporte l’agence TAP.

En dépit de cette situation économique alarmante, le rendement de la classe politique tunisienne va de mal en pis. Il suffit d’observer ce qui se passe au Parlement devenu une arène des querelles politiques et même de violence, pour s’apercevoir de la dégradation de la situation politique en Tunisie. A ceci s’ajoute évidemment le blocage persistant entre les deux têtes de l’Exécutif au sujet du remaniement ministériel opéré par le locataire de La Kasbah.

Quelles intentions de vote ?

Dans ce paysage politique hautement tendu, le dernier sondage réalisé par Embrohd Consulting donne toujours l’avantage pour l’actuel président de la République Kais Saied en cas de la tenue d’élection présidentielle. En effet, Kais Saied reste sans concurrent pour la présidentielle, des tendances déjà observées au cours des mois précédents. Les intentions de vote pour l’élection présidentielle dans le cas où celle-ci serait organisée demain donnent Kais Saied loin devant ses concurrents avec un pourcentage de 44% de voix (+1). Suivent Abir Moussi (17% / -2), Safi Said (11% / +3), Nabil Karoui (8% / +1) et Moncef Marzouki (5% / +1).

En ce qui concerne les législatives,  le sondage donne le Parti destourien libre (PDL) vainqueur avec un taux de 39%, en baisse de 3 points par rapport au mois dernier. En deuxième position, on retrouve le mouvement Ennahdha à 22% (+2), puis Qalb Tounes à 8% (+2). En quatrième position, arrive le Courant démocrate qui se stabilise à 6%, devant les indépendants (5%).

Charger plus d'articles
Charger plus par Khalil JELASSI
Charger plus dans A la une

Un commentaire

  1. FARZA

    1 avril 2021 à 13:41

    Bonjour,
    Quand les tunisiens décideront-ils d’ouvrir en grand les yeux pour voir ce qui se passe à deux pas de chez eux en Lybie, en Syrie, au Yemen, en Egypte pour se dire enfin NON, NON et NON, on ne veut pas de çà chez nous. La Tunisie, un petit pays si merveilleux et envié pour sa richesse culturelle, sa jeunesse, son avance sur certains points même par rapport à des pays plus développés, mais qui se laisse mourir à petits feux.
    ET pourquoi ? parce-que certains responsables de tous bords ne pensent qu’à eux-même, à leur seul point de vue, à leur seule compétence, à leur seul avenir politique. Mais nous allons tous droit au mur pour se fracasser et disparaître dans les flots.
    Penser à ses enfants, à ses petits enfants à sa propre destinée mais dans une entente cordiale entre tous conduirait le pays vers des jours meilleurs.
    Tunisiens, réveillez vous avant qu’il ne soit trop tard car il est déjà assez tard.
    Tunisiens, ne laissez pas le cancer de l’égoïsme vous ronger, nous serons foutus.
    Tunisiens , faites de notre pays une merveille qui émerveille.
    Nous pourrons faire de notre union sacrée une richesse inestimable. Une richesse plus importante que le tourisme, le pétrole, le phosphate , l’artisanat : LA RICHESSE D’UN PEUPLE UNI.
    Ne laissez pas nos enfants pleurer sous la faim, la maladie, la misère et la mort.
    DEBOUT LA TUNISIE , C’EST TON DEVOIR POUR DES LENDEMAINS MEILLEURS.
    Merci de la part d’un tunisien amer d’être loin de chez lui.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *