Bien qu’elle soit classée parmi les plus belles femmes à travers le monde, la femme tunisienne n’a jamais fait preuve de soif de perfection physique comme elle en fait de nos jours. Elle s’adonne avec conviction aux innombrables solutions en vogue pour optimiser ses atouts de séduction. La quête quasiment obsessionnelle de la perfection physique est devenue telle qu’elle se prolifère dans la société féminine à un rythme exubérant. Les «vendeurs» des solutions de beauté, notamment les esthéticiens, les spécialistes en onglerie, les coiffeurs, les visagistes, les chirurgiens esthétiques et même quelques commerçants clandestins de produits bon-marché, vendus sur le marché parallèle et même en ligne, s’en font une fortune. La quête de la perfection physique pousse, en effet, les Tunisiennes à tenter le tout pour le tout, dans le but de décrocher le qualificatif de « femme fatale».
Une beauté permanente !
Il n’y a aucun doute : les nouvelles normes de la beauté féminine convergent, toutes, vers l’exagération, l’artificiel, voire le faux. Et le faux s’affiche en plein jour, sans pour autant que l’on tente de le rendre le plus proche du naturel, loin de là. Dans les salons et centres de beauté, les soins pour cheveux se trouvent de plus en plus sollicités par les clientes perfectionnistes, et ce, en dépit de leurs coûts assez salés. L’idée étant d’avoir une chevelure soyeuse, peu importe le prix. Fini le temps du simple brushing et l’ère où la qualité naturelle des cheveux fait la singularité de chacune. Le maquillage permanent pour sourcils «microblading», pour yeux «eyeliner permanent» et pour lèvres «candy lips» représente une solution pour les femmes accros au maquillage. Mais pas que cela : outre les lentilles de couleur, les faux cils permanents, parfois un peu trop imposants, qui confèrent aux yeux un regard de biche, transforment le visage en lui intégrant un aspect «faux». Quant aux faux ongles, ils s’avèrent être, pour bon nombre de femmes, une nécessité absolue…
Un corps de rêve
Outre les techniques et options qui s’alignent, tout de même, parmi les solutions faciles et accessibles aux budgets moyens des Tunisiennes, il existe d’autres alternatives, plus agressives et plus coûteuses. C’est le cas des techniques spécial bonne mine, qui donnent une peau de pêche ; les fameux liftings, les opérations esthétiques pour restructurer, voire sculpter la silhouette en fonction et des préférences de la femme en question et des nouveaux critères de beauté. Pis encore : des produits bon marché, commercialisés sur le marché parallèle, ainsi qu’en ligne sont proposés aux femmes ne disposant pas des moyens pour se faire des opérations esthétiques. Des produits aux compositions mystérieuses, que quiconque peut avoir —même les adolescentes— contre une somme modique et qui auraient pour effet de rendre plus saillants et plus attirants les atouts de la beauté féminine. Les spécialistes du «faux» ont pris en considération toutes les préférences. Aussi, pour avoir des rondeurs qui ne passent pas inaperçues sans pour autant prendre le risque de se faire opérer ou de consommer un produit douteux, des sous-vêtements rembourrés sont-ils disponibles sur le marché…
Il est clair qu’en présence d’autant de solutions, la tentation de devenir le plus glamour possible annule toute abstinence. La quête de la perfection physique constitue, certes, un phénomène mondial. Cependant, il devient, dans notre société, un phénomène contagieux. Plus qu’une quête de la beauté, il s’agit d’une véritable course à laquelle s’adonnent les Tunisiennes dans le but de résister à la concurrence !