Pas au bout de nos peines. C’est, hélas, le plus probable. Le plus craint.
Il y a, d’abord, le variant omicron qui «nous fait signe» d’Afrique du Sud,d’ici et de là déjà, et la pandémie corona qui risque de repartir aussitôt.
Ce qu’en dit l’OMS, ce qu’en disent les spécialistes de par le monde terrifie. Pas d’autre mot. On parle d’un variant qui mute et contamine en surmultiplié. Loin, très loin devant l’Indien delta. On redoute surtout le pire qu’il fasse fausse route à tous les vaccins actuellement utilisés.
Nos médecins, non plus, ne cachent pas leur inquiétude. Ils s’accrochent, certes, aux réussites récentes(nombre de vaccinés, baisse des atteintes, baisse des décès),mais ils savent déjà d’expérience que les nouveaux variants finissent tôt ou tard par se mondialiser. Que ni gestes barrières ni contrôles aux frontières n’y suffiront vraiment.
Une certitude donc : «à plus ou moins terme» l’omicron d’Afrique du Sud sera parmi nous. Nous devrions savoir y faire comme ce fut le cas avec l’autre «monstre» delta alors également annoncé à cor et à cri. Avec patience et bonne gouvernance. Nous en avons pris le pli, déjà.
Une certitude, soit, mais la possibilité, toujours, que le mutant féroce ne renie pas ses origines. L’OMS, les médecins d’ailleurs et d’ici se montrent peut-être trop alarmistes, comme ils le furent pour delta. Les recherches ont vite repris chez Pfizer et chez Moderna; rien ne certifie encore que l’omicron est rétif aux vaccins existants.
Il y a ensuite le politique. Kais Saied face à ses adversaires, aux adversaires du 25-juillet, aux dénonceurs des mesures d’exception et du «coup d’État». Autre crainte,un tout autre danger pour le pays. Le problème aujourd’hui, le danger est que la faute se partage désormais et le ton se durcit. Kais Saied, qui avait les soutiens et les compréhensions, a comme bradé ses promesses de réforme pour des flambées oratoires excessives et inutiles. Et en perdant, ainsi, du temps et des alliés, il a permis aux plus coupables de ses opposants de reprendre du poil de la bête. Voire de le défier et de le menacer. En plus clair, la Tunisie de l’après-25 juillet se retrouve démunie d’arguments. Juste bonne à entretenir une polémique. À pointer un adversaire du doigt .