Accueil Sport Coupe arabe des nations — À la veille de Tunisie – Egypte: Plein d’atouts pour aller jusqu’au bout

Coupe arabe des nations — À la veille de Tunisie – Egypte: Plein d’atouts pour aller jusqu’au bout

Avec un onze type fort et équilibré et un état d’esprit conquérant, l’équipe de Tunisie a les moyens d’aller jusqu’à la conquête du titre.


La victoire avec la manière sur l’équipe d’Oman en quart de finale, avec un score de deux buts à un qui ne reflète pas assez la totale emprise et la nette suprématie de notre onze, a bien montré que les Aigles de Carthage ont su très vite gommer le mauvais accident de parcours devant la Syrie. Si l’on fait exception du seul bât qui blesse dans cette équipe et qui chiffonne le sélectionneur Mondher Kebaier, de ce seul maillon pas très fort de la chaîne qui est le gardien de but qui rassure constamment et pleinement pour les empoignades dures (car aussi bien Farouk Ben Mustapha que Moez Hassen alternent les hauts et les bas, le premier n’étant pas très sûr sur les tirs à ras de terre et le deuxième pas très à l’aise sur les ballons aériens), les titulaires des dix autres postes et joueurs de champ ont donné, à des degrés divers, satisfaction avec leur bonne prestation lors des rencontres avec la Mauritanie, les Émirats arabes unis et Oman.

Drager-Ben Hmida: une paire

de latéraux de choc

Premier compartiment, vrai pilier et qui fait la force d’une équipe qui vise haut, la défense de l’équipe de Tunisie est devenue un bloc bien soudé, plus complémentaire et moins perméable et constitue un rideau en béton sur laquel butent souvent les attaquants adverses. Les premiers piliers de cette muraille, sans trop de fissures, sont nos deux arrières latéraux qui n’arrêtent pas de se distinguer dans un poste complexe, compliqué et exigeant. Savoir bien se défendre (leur premier rôle), mais savoir aussi bien attaquer qui est un plus, en donnant la supériorité numérique à la ligne avant au moment des assauts, en adressant les bons centres liftés et fuyants comme celui de Ben Hmida donnant le premier but de la tête de Seifeddine Jaziri devant l’équipe d’Oman, ce job ils l’ont fait avec minutie et avec brio. Si Mohamed Drager est depuis quelque temps le titulaire indiscutable du côté droit, Mohamed Amine Ben Hmida a été l’une des révélations de cette Coupe arabe. Il n’était au départ, il faut le dire, qu’un plan B, qu’une doublure dans l’ombre de l’intouchable Ali Mâaloul. L’absence forcée de ce dernier pour non-rétablissement de blessure a donné l’occasion à Ben Hmida de faire valoir de grandes qualités défensives et offensives. Avec un tel duo Drager-Ben Hmida efficace derrière et omniprésent et redoutable dans les montées, la paire Bilel Ifa-Yassine Meriah joue sur du velours et n’a plus pour tâche que d’assurer une bonne couverture, de verrouiller la charnière centrale et de neutraliser les attaques, infiltrations et percées au cœur de la défense.

Mejbri-Chaâlali : les pions- clés d’un milieu équilibré

Avec deux latéraux à vocation offensive et aussi audacieux et assez percutants devant pour participer au déséquilibre de l’adversaire dans sa zone de vérité, il est raisonnable pour Mondher Kebaier de choisir un milieu à trois pour un bon et facile travail de récupération. Si Ferjani Sassi est un peu en deçà de sa valeur et de sa forme habituelles, il y a Ghaylêne Chaâlali pour bien colmater cette brèche et prendre le relais comme sentinelle et demi défensif axial qui se reconvertit en libéro inversé devant la paire centrale de la défense. Il y a heureusement aussi un Hannibal Mejbri comme verrouilleur de garde derrière le joueur de couloir gauche, ratissant large et exerçant un pressing tous azimuts et étouffant sur le porteur de la balle, subtilisant de nombreux précieux ballons pour les utiliser à bon escient et relancer le joueur en meilleure position. C’est un bel exemple d’un joueur au service du collectif et la parfaite illustration du rôle important qu’est en train de jouer ce jeune talent

Msakni- Jaziri-Sliti : la meilleure formule d’attaque

Un bon bloc défensif et un milieu sécurisant ne peuvent que libérer le trio d’attaque pour les tâches offensives et lui donner une plus grande marge de manœuvre dans la variation des actions pour la création du danger. Maskni demeure ce joueur vétéran qui sait attaquer de front, ce génial finisseur qui peut à tout moment faire la différence (assist devant les Émirats et but aussi décisif contre Oman). Sliti est le bon joueur qui perce et accélère sur les couloirs, droit de préférence, qui pique bien vers l’intérieur de la surface de réparation pour une dernière passe décisive. Seifeddine Jaziri est, lui, le fer de lance et le buteur opportuniste qui peut jaillir au bon moment et au bon endroit pour reprendre du pied une deuxième balle repoussée ou perdue et de la tête un centre bien appuyé et tendu. Ces trois joueurs, devenus complémentaires par leurs apports différents, sont notre principale force de frappe que nos adversaires craignent. Que ce soit en défense, au milieu ou en attaque, les atouts de cette équipe de Tunisie sont donc de taille pour aller jusqu’au bout et montrer qu’elle n’a pas voyagé au Qatar pour rien. A confirmer cela demain contre l’Egypte.

Charger plus d'articles
Charger plus par Hédi JENNY
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *