Il y a 23 ans nous quittait, le 14 mars 1999, le leader syndicaliste Habib Achour qui s’est éteint à l’âge de 86 ans. Son rôle, aux côtés de Farhat Hached dans le mouvement national pour l’indépendance et dans la fondation de la Centrale syndicale, reste remarquable plus de deux décennies après sa disparition. Ce militant était, certes, une pièce maîtresse du mouvement national ayant hautement contribué à l’indépendance de la Tunisie.
C’est dans un contexte social assez difficile que l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) fête aujourd’hui, lundi 14 mars, le 23e anniversaire de la disparition du militant Habib Achour. Dans sa ville natale Kerkennah à Sfax, des festivités seront organisées au cours desquelles le secrétaire général de la Centrale syndicale, Noureddine Taboubi, tiendra un discours et un point de presse pour revenir aussi sur la situation générale dans le pays.
Un rassemblement est d’ailleurs prévu devant le siège régional de l’Ugtt dans cette île, pour ensuite inaugurer une exposition documentaire dédiée à ce leader national. L’Union organise également un convoi qui visitera son domicile ainsi que sa tombe au cimetière El-Abbassia.
L’exposition documentaire retrace le parcours du leader Habib Achour à travers des photos, des articles et différents documents historiques qui témoignent du rôle du militant ainsi que ses camarades dont le leader syndicaliste Farhat Hached, dans la fondation des syndicats indépendants au sud de la Tunisie et de l’Union générale tunisienne du travail dans les années 40 du siècle dernier.
Des membres du bureau exécutif national de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Thameur Achour, le fils du défunt, et des responsables syndicaux aux niveaux national et régional sont également attendus.
Il y a 23 ans nous quittait, le 14 mars 1999, le leader syndicaliste Habib Achour qui s’est éteint à l’âge de 86 ans. Son rôle, aux côtés de Farhat Hached dans le mouvement national pour l’indépendance et dans la fondation de la Centrale syndicale, reste remarquable plus de deux décennies après sa disparition. Ce militant était, certes, une pièce maîtresse du mouvement national ayant hautement contribué à l’indépendance de la Tunisie.
Né le 25 février 1913 à El Abassia à Kerkennah, Habib Achour figure en 1946 parmi les principaux fondateurs de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) qu’il dirige, d’ailleurs, à trois reprises, de 1963 à 1965, de 1970 à 1978 et de 1984 à 1989. Compagnon du leader nationaliste Habib Bourguiba, qui mène la lutte de la Tunisie pour l’indépendance, il est emprisonné et déporté plusieurs fois sous le protectorat français.
Acteur principal de la grève générale décrétée par l’Ugtt et qui avait dégénéré en émeutes, le 26 janvier 1978, connue plutôt sous l’appellation du «jeudi noir», Habib Achour, qui s’est opposé à plusieurs fois au pouvoir, est emprisonné et condamné par la cour de sûreté de l’État à dix ans de travaux forcés, avant d’être gracié le 3 août 1979