Par Sherazed Kâaniche*
On a tendance à considérer le sel comme l’ennemi public n° 1. Pourtant, consommé avec raison, il ne nuit pas à la santé et il est bien utile dans la maison.
Le sel de table que nous consommons et ajoutons dans nos assiettes s’appelle en réalité chlorure de sodium (Na Cl). Sur les étiquettes des produits alimentaires, on le trouve écrit sous la forme de sodium. Il faut alors multiplier par 2,5 la quantité de sodium indiquée pour avoir l’équivalent en sel.
L’importance du sel
Le sel est la principale source du chlorure du sodium, un sel minéral très important pour le fonctionnement de l’organisme. Il participe à la transmission des signaux nerveux, à la contraction musculaire, au maintien de l’équilibre acido-basique, à l’hydratation des cellules et à la récupération des sportifs après l’entraînement. En quantité modérée, le sodium permet d’équilibrer la tension artérielle. Enfin, le sel est également utile pour une meilleure conservation des aliments en limitant la multiplication des micro-organismes.
Il est vivement conseillé de consommer du sel iodé afin d’éviter les carences en iode (qui peuvent entraîner dans les cas sévères des retards de développement physique et mental chez l’enfant). Par ailleurs, en cas de rhume, les solutions riches en sel marin permettent de déboucher le nez en aidant la dissolution du mucus (sécrétion nasale)
Les recommandations et effets néfastes
Les apports recommandés en sel sont entre 5 à 8g/jour. Toutefois, selon les enquêtes de consommation, les apports notés dépassent 2 fois le seuil recommandé (entre 18 à 16g/jour). Et ceci induit des problèmes de santé telle que l’hypertension artérielle, les problèmes cardiovasculaires, une ostéoporose, la rétention d’eau qui provoque des œdèmes et le dérèglement du microbiote intestinal et des céphalées pour les hypertendus.
Les recommandations nutritionnelles
Afin de maintenir un état de santé stable sans aucun effet négatif d’excès ou de carence en sel, on doit :
• Minimiser les aliments riches en sel tel que :
– les charcuteries, chips, biscuits apéritifs ;
– les fromages à pâte dure, les fromages à tartiner ;
– les plats cuisinés, pizzas et quiches industrielles ;
– les viennoiseries ;
– les sauces et condiments (moutarde, câpres)
• Lire attentivement les étiquettes des produits indiquant la teneur en sodium
• Cuire sans sel et puis on en ajoute une petite quantité dans nos assiettes
• Augmenter l’apport en potassium en consommant plus de légumes et fruits
Nutritionniste diététicienne*
Image par mkupiec7 de Pixabay