Mettant en scène la survie de l’Homme face à l’acharnement d’une bête féroce, le long métrage de Baltasar Kormakur remplit sa mission de divertissement sur grand écran. Peut-être sa seule vocation !
Avec à l’affiche Idris Elba et à coup de phrases promotionnelles, le film fait échos au combat d’un père pour sauver sa famille. Dr Nate Daniels est père de deux filles. Il décide un jour de rejoindre un ami à la famille, Martin Battles, en Afrique du Sud, dans une zone sauvage et aride qui fait office de savane à lions. Ce dernier est éleveur et dompteur de lions : il observe leur survie en groupe dans leur environnement naturel et dénonce les agissements des braconniers. Martin est un anti-braconnier farouche luttant sans cesse contre la chasse de cette espèce menacée.
Le choix de cette destination reste peu anodin, puisque le docteur Daniels choisit cette destination en hommage à sa femme, décédée d’un cancer, et mère de ses deux filles. C’est, en effet, dans ce coin de l’Afrique du Sud qu’ils se sont connus. Elle en est même originaire. C’est aussi une tentative de réconciliation avec ses deux filles, très affectées par la perte de leur maman. Seulement, une fois sur place, les morts suspectes n’ont cessé de se décupler : villageois et chasseurs sont décimés par une bête sauvage qui rôde autour. Elle ne tardera pas à s’en prendre au petit groupe.
«Bête» ou «Beast» comme son nom l’indique se réfère à un lion, extrêmement sauvage. Sa barbarie est due à la violence des braconniers qui l’ont séparé de son groupe et l’ont pourchassé. Quiconque s’approche de son territoire est massacré. Sur 1h30, le film à suspense, concis et prévisible, retient sans doute le spectateur jusqu’à la fin, mais sans grandes surprises. Une famille bloquée dans une voiture, face à une bête féroce : comment vont-ils s’en sortir ? L’interprétation d’Idris Elba reste convaincante, à la hauteur de son talent. Le film dénonce le comportement des braconniers, souvent pointés du doigt de nos jours : ces criminels organisés s’enrichissent à travers la chasse aux animaux, souvent menacés d’extinction et en font un trafic international. Ils nuisent à l’écosystème et représentent une menace sérieuse pour le règne animal.
Le film est fourré de clins d’œil à «Jurassik Park» de Steven Spielberg : le tee-shirt d’une des héroïnes, arboré, avec dessus «Jurassik Park», scènes de combat qui rappellent ceux des dinosaures mythiques de ce parc, scénario très inspiré de ce classique qui représente l’homme comme une menace pour l’équilibre animalier et scènes d’action et de poursuites étonnement similaires à ceux du parc, le réalisateur n’a pas manqué d’afficher son inspiration. «Beast» est distribué par Pathé PC Afrique et est à l’affiche actuellement dans toutes les salles de cinéma en Tunisie.