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L’entreprise autrement | Un point d’ordre s’impose (VI)

 

Ménages surendettés n’arrivant plus à joindre les deux bouts. Une situation alarmante qui dure depuis des années. Mais avec la flambée des prix des biens de consommation courante, la pression subie par cet important agent économique est à son paroxysme. Ce qui représente un double danger, régression inquiétante de la consommation et augmentation du taux de pauvreté.

Idem pour l’Etat. Cet agent économique de premier ordre croule, hélas, sous les dettes, n’arrive plus à jouer son rôle de moteur pour le développement, ni de régulateur économique, ni d’acteur et de garant de la justice sociale. Il contracte dettes après dettes pour rembourser ses dettes, fardeau que supporte le contribuable avant tout.

Un agent qui dépense plus qu’il ne gagne, à cause d’un coût de fonctionnement excessif, surtout par rapport à ses performances, de pseudo-politiques de développement, d’une infrastructure sous-développée et défectueuse, d’entreprises publiques qu’il laisse se débattre, depuis des lustres, sans aucune solution leur permettant de reprendre vie et d’une corruption endémique.

Même chose pour les entreprises, troisième et dernier agent économique institutionnel, dont la plupart sont en difficulté depuis de longues années, à cause de pseudo-politiques économiques et sociales tracées par le régime mafieux déchu puis à cause de l’instabilité politique et sociale qui règne dans le pays depuis 2011.

Difficultés devenues plus graves à la suite des retombées catastrophiques de la pandémie «coronarienne» en 2020-2021 et depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien, qui semble s’éterniser et ses conséquences désastreuses sur l’économie mondiale.  Entreprises qui se retrouvent sans défense face à une infrastructure arriérée, à une administration archaïque qui excelle dans l’art de créer des tracasseries et des obstacles, à des importations anarchiques et souvent superflues, d’origine douteuse et criminelle, à une économie fantôme contrôlée par des mafias et des hordes d’intermédiaires, à des banques frileuses, imprégnées de la mentalité administrative et aux attitudes peu coopératives.

Oui, notre économie est, hélas, gangrénée par une nébuleuse parallèle, illégale et criminelle, qui fausse tout et qui prend le pays tout entier en otage, y compris l’Etat. Un monstre qui nous empêche depuis des décennies de devenir réellement indépendants, de connaître le progrès et de devenir de vrais citoyens.

En somme, un pays réellement en détresse avec un peuple qui se sent humilié, trahi et abandonné. Et à chaque fois, il se retrouve victime d’une duperie, qui débarque soi-disant pour réparer tous les dommages subis et ouvrir de nouveaux horizons pour le pays.

Comble de la nouvelle duperie qui sévit depuis des mois, la tenue, dans un peu plus de deux semaines, d’élections législatives totalement illégales qui donneront naissance à une structure qui ne légifèrera point.

Un scrutin dont l’impact néfaste sur le pays se sent déjà et qui viendra surinfecter son état général. Un pays dont l’Etat a été réduit, d’un trait, en une simple petite administration de type archaïque, qui essaye de réaliser un plan qui n’existe que dans l’imagination d’une seule personne, sous l’emprise d’hallucinations, de type messianique, qui s’expriment sous forme de slogans et de formules simplistes. Des promesses, à l’emporte-pièce, qui, sur le terrain, s’évaporent en un clin d’œil, laissant ainsi la place à une réalité dure et amère.

Tout le dispositif du 25 juillet 2021 doit, de ce fait, partir et laisser la place, comme nous l’avons plusieurs fois suggéré, à une structure qui sera chargée de sauver le pays en empêchant la survenue d’une catastrophe imminente et d’y conduire aussi la vraie transition démocratique, le Congrès national. Certains doivent, en effet, comprendre, une fois pour toutes, que le peuple n’est pas la rue, ni les réseaux sociaux, ni des médias vendus. Le peuple comprend ses institutions représentatives, qui opèrent dans le respect de lois justes et équitables et aussi les germes de ses générations futures.

Des rencontres devront ainsi réunir les représentants de toutes les formations élues (partis, organisations nationales, conseils municipaux et universitaires, ordres professionnels, etc.). Ne pourront participer que les formations dont le congrès électif a été tenu dans les délais et dans le respect de la légalité, et le Congrès national pourra ainsi prendre forme, et le dialogue commencer.

Ledit dialogue doit impérativement avoir pour priorité vitale, et extrêmement urgente, le devoir de tracer une feuille de route, avec, pour première tâche, le sauvetage du pays, son économie en premier. Il doit ensuite procéder à l’amendement du code électoral de façon à le rendre capable de donner naissance à une assemblée digne de ce nom.

Il sera chargé de tout expliquer au peuple de façon à ce que ce dernier puisse mieux décider malgré son analphabétisme politique et économique. Des élections législatives et présidentielle devront être organisées d’ici quelques mois.

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