Point d’ordre et aussi rappel à l’ordre. Un rappel général et solennel. Le premier s’impose, le second se compose. Stop ! Assez ! Basta ! Y’ en a marre de cette situation que l’on pourrait qualifier sans risque de se tromper en utilisant des termes évoquant des substances répugnantes résultant du fonctionnement d’un organisme biologique. Pas besoin d’un dessin pour comprendre.
Plus que quelques jours nous séparent de l’inconnu au carré (scrutin nommé, législatives et texte nommé, loi de finances pour 2023), cela sans oublier le verdict du FMI, et nous voilà encore en train de spéculer sur la spéculation des spéculateurs qui sont en train de jouer à cache-cache avec le consommateur. Pire, avec l’Etat.
Piètre image d’un Etat qui est devenu tellement impuissant qu’il se laisse hors-jeu. A moins qu’il ne soit devenu hors-la-loi. Car comment comprendre et croire qu’un Etat avec toute son administration, sa police et ses autres forces de sécurité intérieures reste impuissant devant les spéculateurs ?
Comment faire comprendre aussi à certains que c’est la production de la matière de base qui manque, non ses produits traités et empaquetés ? Que c’est tout un secteur productif qui agonise, et non une usine qui produit moins, ou fabrique des produits préférentiels ou encore des spéculateurs et un consommateur qui panique ?
Comment faire comprendre à certains qu’une usine ne peut pas laisser chômer des chaînes de fabrication de produits très demandés, à grande valeur ajoutée, sous-tendus par des budgets publicitaires assez lourds et nécessitant un traitement assez sophistiqué, côté process industriel, pour se concentrer sur un seul produit à très faible valeur ajoutée ?
Autre remarque, cette fois-ci d’ordre nutritionnel, on ne doit pas donner à boire aux enfants en bas âge du lait de vache, c’est un crime nutritionnel que l’Etat et tous ceux qui prétendent le représenter sont en train de commettre depuis des décennies.
Revenons à nos vaches, pardon à nos moutons. Et disons que le peuple, transformé en un troupeau, à cause de pratiques criminelles d’inoculation de la bêtise, a marre de cette corrida qui ne veut pas prendre fin et qui pourrait dégénérer. Oui, il y a des airs de guerre civile qui sont en train de courir de plus en plus vite. Celle de type oral s’est déjà installée.
La quasi-totalité des formations à caractère politique ou autres ont dit leur mot. Des spécialistes et des analystes de diverses tendances aussi. Il faut arrêter cette machine qui est en train de tout détruire, alors qu’elle prétend réparer et de créer des imbroglios juridico-politico-sociaux et économiques monstres.
Cette situation absurde, kafkaïenne, « ionescoïenne » et «bekettienne » engendrée par une personne qui confond entre rue manipulée et peuple, entre volonté populaire et micro- mouvements de rue, entre Etat et administration de type archaïque, entre illusion et réalité.
Nous ne cesserons jamais de le répéter, car la vérité est une et indivisible, tout le dispositif du 25 juillet 2021 doit partir et laisser la place, comme nous l’avons plusieurs fois suggéré, à une structure qui sera chargée de sauver le pays en empêchant la survenue d’une catastrophe imminente et d’y conduire aussi la vraie transition démocratique, le Congrès national.
Une révolution de type institutionnel qui donnera naissance à des rencontres qui devront réunir les représentants de toutes les formations élues (partis, organisations nationales, conseils municipaux et universitaires, ordres professionnels, etc.). Ne pourront participer que les formations dont le congrès électif a été tenu dans les délais et dans le respect de la légalité, et le Congrès national pourra ainsi prendre forme, et le dialogue commencer.
Ledit dialogue doit impérativement avoir pour priorité vitale et extrêment urgente, le devoir de tracer une feuille de route, avec pour première tâche, le sauvetage du pays, son économie en premier. Il doit ensuite procéder à l’amendement du code électoral de façon à le rendre capable de donner naissance à une Assemblée digne de ce nom.
Il sera chargé de tout expliquer au peuple de façon à ce que ce dernier puisse mieux décider malgré son analphabétisme politique et économique. Des élections législatives et présidentielle devront, enfin, être organisées d’ici à quelques mois, pour que tout puisse rentrer dans l’ordre.
(*) VII et fin