La semaine dernière a eu lieu le premier échange significatif entre l’«Institut Méditerranéen» de l’Université de Malte et le département d’italien de la faculté des Lettres de l’Université de La Manouba, grâce à l’accord bilatéral et au programme «Erasmus-Plus», signés en juin dernier par les recteurs des deux universités respectives. Les accords visent à promouvoir l’amitié méditerranéenne entre les peuples et plus spécifiquement entre la Tunisie et Malte, la mobilité estudiantine et professorale, la recherche scientifique, la réalisation de conférences et colloques internationaux sur la Méditerranée et des publications scientifiques.
La proximité géographique, culturelle et linguistique entre la République de Malte et la Tunisie, favorise certainement ces échanges universitaires, mettant plus particulièrement l’accent sur le dialogue interculturel entre ces deux pays de la Méditerranée qui partagent, entre autres, une riche histoire commune et millénaire. Ces accords bilatéraux ont été fortement voulus par l’ambassade de Malte en Tunisie et par la «Chaire Sicile pour le dialogue de Cultures et de Civilisations», née en 2015, dont le siège se trouve à la faculté des Lettres de La Manouba.
Le professeur Norbert Bougeja, directeur de l’«Institut Méditerranéen» et le pr John Chircop, de l’Université de Malte, se rendront prochainement en Tunisie pour tenir des séminaires aux doctorants tunisiens en langue, littérature et civilisation italiennes de l’Université de La Manouba. Aujourd’hui plus que jamais, il faut impérativement promouvoir ce genre d’initiatives et d’accords bilatéraux afin que nos étudiants(es) puissent échanger davantage leurs idées et leurs connaissances avec des étudiants(es) des universités européennes, cela est très important pour la Tunisie, mais aussi pour l’Europe. L’inclusion effective de la Tunisie dans tous les programmes d’échange européens servira à combattre l’isolement, l’émigration clandestine et le départ vers d’autres zones du monde…
Un appel personnel va donc aux chancelleries occidentales et à l’Union européenne qui doivent impérativement réviser leur politique migratoire à l’égard des universitaires et des étudiants(es) tunisiens, afin que ceux-ci puissent circuler librement entre les deux continents… Cette facilité à la mobilité permettrait certainement à l’Europe de pouvoir mettre réellement en pratique les programmes «Erasmus-Plus» et de mieux entretenir des rapports sincères et de bon voisinage.