Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre. Il suffit juste de placer la barre haut. Très haut. Dans le concert de la Coupe du monde, version Qatar 2022, les meilleurs musiciens ont joué des meilleurs violons.
Il aura fallu l’attendre, cette Coupe du monde au Qatar. Si décriée, parfois même «moquée» ! Mais à la fin, c’est fait et c’est amplement mérité. Infantino, et avant lui Blatter, ne s’étaient pas trompés. Le Qatar a tenu ses promesses à l’heure même où les campagnes de dénigrement lancées par certains pays ont tout simplement et lamentablement échoué.
Une Coupe du monde exceptionnelle et une édition qui a quelque chose d’impressionnant et de majestueux. A quoi s’ajoute, pour tout celui qui aime le football et qui lui porte un regard avisé, l’affirmation d’une source d’exemplarité, surtout lorsque la dernière édition prend de la hauteur sur les précédentes.
Le Qatar entre dans la légende et dans l’histoire de la Coupe du monde. Au fait, il n’était pas facile de favoriser un nouvel ordre sans le changement des mentalités. A voir les différentes interpellations de ceux qui voyaient mal un pays arabe réussir l’organisation d’une Coupe du monde, ou encore une équipe arabe aller jusqu’aux demi-finales, on aurait été tenté d’imaginer les scénarios les plus contraignants. Il reste cependant constamment sous-jacent, que ce soit du côté qatari que du côté marocain, la nécessité de respirer le vrai football, sur le plan purement sportif, ou bien entendu organisationnel.
La barre placée haut, très haut
Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre. Il suffit juste de placer la barre haut. Très haut. Dans le concert de la Coupe du monde, version Qatar 2022, les meilleurs musiciens ont joué des meilleurs violons.
Dans ce genre d’entreprise, l’envie d’exceller des Qataris avait changé non seulement le football et les footballeurs, mais aussi et surtout les hommes et les nations. On aime tout ce qui a été entrepris, tout ce qui a été réalisé à l’occasion; et on ne trouve vraiment pas ce qu’il faudrait oublier de cette Coupe du monde.
La tête toujours haute, le tempérament toujours bien affiché, le Qatar n’est jamais tombé dans l’enlisement et les travers de notre époque. C’est tout le football qui a vécu ce genre d’histoire à Doha. Des moments classés hors du temps. Contre le temps. Un vent de fraîcheur, parfois plus qu’il n’en faut !
Ce n’est point un jugement de valeur, ni un éloge. C’est un fait qui ne manque pas aujourd’hui de retenir l’attention: lorsqu’on sonde une responsabilité à sa juste valeur, la performance est garantie. D’ailleurs, depuis le jour où l’on avait confié pour la première fois à un pays arabe l’organisation de la Coupe du monde, le Qatar est entré dans une phase de concurrence directe avec ses détracteurs et où toutes les contraintes et les obligations étaient tirées vers le haut. Il avait pris son chemin et avant d’être loué, il avait même achevé la concrétisation de toutes ses ambitions en temps record.
Ce qu’il avait accompli tient de toute évidence le haut du pavé. Au-delà des promesses et des espoirs déjà formulés, la Coupe du monde au Qatar a dérogé à la règle.
Tout simplement éblouissant
Dans une manifestation comme la Coupe du monde, beaucoup de pays sont aptes à faire plus qu’ils ne donnent l’impression de pouvoir accomplir. Mais ceux en qui existent des potentiels hors normes, surhumains, sommes-nous tentés de dire, ne se contentent pas d’entrer dans l’histoire, mais de placer aussi les organisateurs des prochaines éditions dans des situations inconfortables et dont on mesure dès aujourd’hui l’ampleur et …l’embarras.
«Plus d’un million de visiteurs se sont rendus au Qatar pendant le Mondial 2022, 3,4 millions de supporteurs ont assisté aux matches dans les stades», annonce la Fifa. L’agence de presse qatarie recense pour sa part 3.404.252 spectateurs,
Il faut dire que la vocation d’un exploit n’a pas seulement de sens dans le nombre de spectateurs, ou encore dans les moments forts vécus, mais aussi dans les souvenirs qui ne s’effacent pas. Des rêves à n’en plus s’arrêter et l’envie furieuse de les éterniser. Un phare dans la nuit, ou quand le jour s’oppose à l’obscurité.
A l’heure où le rideau est tombé sur la 22e édition de la Coupe du monde, le Qatar s’est octroyé un monde à part. Une édition qui a trouvé sa raison d’être du côté des performances. Tout simplement éblouissant. Et à tous les niveaux, s’il vous plait !