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Un temps de sursis ?

Editorial La Presse

LES partis politiques se sont-ils vraiment réconciliés avec les Tunisiens ? Sont-ils capables aujourd’hui de les rassembler après les avoir longtemps et interminablement divisés ? Que peuvent-ils leur apporter dans cette désespérante quête pour résister à la cherté de la vie et à la dégradation de leur pouvoir d’achat ?

De façon générale, les dernières années n’ont pas vraiment servi à la plupart des partis politiques pour redorer leur blason auprès de l’opinion publique. Des partis qui se sont contentés d’exposer et de servir l’argumentaire politique le plus dénaturé, le plus inconvenant.

Déstabilisés et envahis par le doute, rongés par les querelles, ils ont participé, par leur discours, ou autres attitudes et prises de position, au développement d’un malaise pas seulement politique, mais aussi social et économique. Ils assument une grande responsabilité dans cette profonde crise que traverse le pays. Et dire que, de par leur statut et leur vocation, ils devaient pourtant être porteurs de messages, d’une image, de valeurs et de devoirs, mais aussi appelés à être à la hauteur de la confiance placée en eux et agir en Tunisiens  avertis.

Certains partis politiques ont complètement sombré dans un profond anonymat. Ils ne cessent d’enchaîner les échecs et les désillusions. Leur évolution et leur marge de manœuvre sont d’une telle pauvreté qu’ils ne peuvent plus prétendre à un meilleur avenir. En dessous de tout, politiquement  et  intellectuellement, leur destin ne saurait être meilleur que ce qu’ils ont fini par devenir.

D’autres partis sont parvenus quand même à s’offrir, en dépit de tous les déboires, un temps de sursis. L’espoir de les voir se relancer est-il encore permis ? Même s’il leur a été ces dernières années bien difficile de revendiquer un nouveau statut et de nouvelles exigences et orientations, ils ont toujours la chance, voire l’opportunité, de se reprendre. Une précision toutefois : leur réussite n’aura de sens que lorsqu’ils seront convaincus de la nécessité, notamment dans un contexte plus que jamais contraignant, de privilégier l’intérêt de la patrie sur l’intérêt des partis.

C’est toute la raison d’être du paysage politique qui est aujourd’hui mise en cause et qui demande à être révisée…

L’espoir n’appartient qu’à ceux qui veulent y croire réellement. Et pour rendre les choses encore plus simples, nous dirons que seuls l’attachement et le dévouement à la Tunisie comptent.

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Un commentaire

  1. KHEMIRI

    11 janvier 2023 à 21:06

    « L’espoir n’appartient qu’à ceux qui veulent y croire réellement. ». Surtout l’espoir qu’a laissé entrevoir un certain Kaïs Saïed, l’homme providentiel surgi le 25 juillet 2021 après avoir été dans l’ombre attendant son heure. Triste réalité que vous, journalistes, ne cessiez de dépeindre la liant en permanence à la « décennie noire ». N’avez-vous pas été assez crédules pour croire aux promesses du locataire de Carthage que vous aviez défendu mordicus durant des mois et des mois….Relisez vos éditos ! Ce président s’avère plus malin que son prédécesseur feu Ben Ali. Il a su « soudoyer » (je pèse mes mots) les forces militaires et sécuritaires pour s’imposer au nom de la vertu ! A mes yeux, il n’a pas le monopole du patriotisme ni celui de la vertu ou la probité absolues. Loin s’en faut !

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