Le dernier endroit ou l’on passe
En ces temps de morosité ambiante, de repli sur soi-même, de peur de l’avenir, savoir que le peuple tunisien fait de la résistance fait chaud au cœur. Jamais telle énergie n’a été déployée dans les domaines de la culture, des arts et des loisirs. De nouvelles librairies ouvrent, laissant espérer que les Tunisiens lisent encore. Des galeries d’art et des expositions sont inaugurées, ce qui prouve que l’art reste un bon investissement et une valeur refuge. Et last but not least, des lieux de loisir fleurissent et florissent, ce qui montre que les Tunisiens savent encore s’amuser.
Dernier en date, et fort couru—il faut réserver 15 jours à l’avance—Teatro Lola recrée, à Gammarth, l’atmosphère des cabarets égyptiens de la belle époque. C’est joyeux, chaleureux, bon enfant et offre un nouveau créneau dans l’éventail des loisirs qui commençait à s’essouffler.
Delices de Tunisie
C’est le magazine de gastronomie le plus célèbre. Dans le numéro de janvier du magazine : ‘‘Les petits plats’’ de Laurent Mariotte, un très bel article consacré aux « Délices de Tunisie ». On y parle du Tajin—le nôtre qu’il ne faut pas confondre avec le marocain—de l’harissa qui vient d’entrer au patrimoine immatériel de l’humanité, du lablabi. Mais aussi du jeune chef qui monte à Paris, Youssef Gastli, et du livre culte de Jacqueline Bismuth sur la cuisine juive tunisienne.
Mdinti
Une chasse au trésor, une séance de création de son propre parfum, un workshop de céramique, ou encore un cours de cuisine, tels sont les programmes divers, festifs et intelligents que propose durant plusieurs week-ends de janvier l’association Mdinti. Cela sur le thème de « Feel Medina ».
Soirée des cordes
Très active et de belle visibilité ces temps-ci, la Fondation Hasdrubal montre que tourisme et hôtellerie peuvent s’allier intelligemment et avec goût avec l’art et la culture. On connaissait les collections de peinture de la fondation. Mais son activité, dans le monde de la musique, se développe également. C’est ainsi que deux concerts seront donnés vendredi et samedi prochains, à l’IFT d’abord, puis à l’hôtel Hasdrubal à Hammamet. Ces « soirées des cordes » réuniront des musiciens des deux rives pour un partage musical alliant musique classique et musique tunisienne contemporaine. Ces concerts sont l’aboutissement d’un partenariat international de la fondation avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, et le soutien de l’IFT.
Les « Over Fifty » en Afrique
Le coup d’envoi avait été donné à Paris. Puis Tunis a emboîté le pas, rendant hommage aux femmes de plus de 50 ans dans une magnifique reconnaissance à l’initiative de Nathalie Garçon. Aujourd’hui, c’est à Yaoundé que l’on va célébrer les quinquagénaires qui représentent souvent le vecteur force d’une société.
En attendant de revenir à Tunis.