La Turquie vient de connaître l’un des pires séismes de son histoire. Les morts se comptent par milliers alors que des familles entières sont toujours portées disparues. Le séisme était si puissant que près de 2.000 morts ont été également enregistrés en Syrie. En voyant les images douloureuses qui parviennent de ces deux pays, les Tunisiens redoutent un tel scénario dans notre pays qui semble, historiquement, protégé contre ce genre de phénomènes.
Sur les réseaux sociaux, les Tunisiens ont commencé à se demander si notre pays est réellement à l’abri d’un séisme dévastateur. D’ailleurs, des rumeurs ont circulé massivement laissant croire qu’un risque de tsunami serait bien réel et que nos côtes peuvent être touchées. Une fausse information rapidement rectifiée par l’Institut national de la météorologie.
Quoi qu’il en soit, il faut dire que de tels séismes sont imprévisibles et aucune zone sur terre n’est à l’abri des secousses telluriques au vu de l’activité sismique. Mais il importe de dire que certaines zones sont beaucoup plus confrontées à ces risques comme le Japon, la Turquie, l’Iran et l’Amérique du Sud. En Tunisie, historiquement notre pays n’a pas connu de tels séismes qui ont causé de graves dégâts humains et matériels, d’ailleurs on évoque toujours des secousses telluriques plutôt que des séismes.
Situé sur une zone sismique assez stable, notre pays ne risque pas d’importantes activités sismiques, du moins à moyen terme. En effet, le risque sismique est modéré dans notre pays, d’après les informations de modélisation actuellement disponibles.
Cela signifie qu’il existe une probabilité de 10% qu’un séisme susceptible de causer des dommages survienne au cours des 50 prochaines années. Cependant, aucune région au monde n’est indéfiniment à l’abri d’une secousse sismique. Bien entendu, il existe des régions plus exposées que d’autres.
Autant dire que la terre tremble régulièrement en Tunisie, mais les secousses sont généralement faibles et parfois ne sont même pas ressenties par les habitants. L’un des plus importants dans l’histoire du pays a été enregistré en mai 2018. Il s’agit d’un séisme de magnitude 5,1 qui a été enregistré dans le centre, selon les données publiées par l’Institut d’études géologiques des États-Unis (Usgs). L’épicentre a été localisé à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Gabès (110.000 habitants) et à seulement 10 kilomètres de profondeur.
Un tsunami ?
Suite au grand séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, la panique s’est emparée des réseaux sociaux tunisiens. Plusieurs fausses informations ont circulé faisant état de l’imminence d’un tsunami ou de séismes.
« Les stations sismologiques relevant de l’Institut national de météorologie (INM) n’ont enregistré aucune activité sismique en Tunisie, contrairement aux rumeurs répandues sur les réseaux sociaux ». C’est ce qu’a affirmé l’INM dans un communiqué lundi dernier. Par ailleurs, l’Institut a démenti le risque d’un tsunami sur les côtes tunisiennes à la suite des tremblements de terre survenus en Turquie et en Syrie.
Il faut rappeler que le séisme sous-marin crée une vague de fond qui se propage à la surface de l’océan. En se rapprochant de la côte, cette vague peut gagner en puissance et en rapidité ayant ainsi la possibilité de se transformer en une vague géante provoquant une inondation dévastatrice en raison de sa hauteur et de son énergie.
Kheireddine Attafi, responsable à l’Institut de la météorologie et spécialiste en sismologie, apporte plus d’éclaircissements à cet effet. Il pense qu’« un tsunami en mer Méditerranée n’est pas très probable au vu des données sismiques disponibles ». Attafi a affirmé que la fréquence de ce genre de phénomène dans les mers était considérablement moins faible que dans les océans.
Et de rappeler que les failles sismiques qui se produisent en Tunisie ne sont pas de grande taille, contrairement à d’autres failles qui ont de grandes extensions qui atteignent des milliers de kilomètres.
Fausses informations et manipulation
Les événements médiatiques de ce genre provoquent malheureusement la forte et rapide circulation de fausses nouvelles et de contenus de désinformation. Cela peut être à l’origine de contextes de manipulation qui induisent les citoyens en erreur.
En Tunisie, nous assistons à ce genre de comportement sur les réseaux sociaux, où les fausses informations se propagent comme une traînée de poudre. Se fier aux médias reconnus et aux sources d’information officielles s’avère une arme de lutte contre ce genre de pratiques malveillantes.
yak kay
13 février 2023 à 05:06
Tout faux, monsieur, et c’est plutôt vous qui faites de le désinformation malveillante. En ouvrant votre article, je pensais qu’il d de choses pertinentes, comme… le niveau de préparation de la protection civile. Au lieu de ça, nous avons droit à la facilité intellectuelle: méchants réseaux sociaux, et « monsieur a dit que »…