LA chaîne Al-Jazeera a désespérément essayé tous les profils d’invités, de commentateurs et de personnalités politiques, tous les rangements douteux, tous les excès indécents pour nuire à l’image de marque de la Tunisie. Ses responsables, ses journalistes, dont il n’est plus difficile de deviner les desseins même inavoués, voient de plus en plus mourir leurs mensonges, leurs songes et leurs idéologies.
Il faut dire qu’il y a toute une histoire autour d’Al-Jazeera et sa fixation sur ce qui se passe en Tunisie. Une histoire qui remonte à la fois à un passé proche et lointain.
Dans l’émission « Makhafia A3dham » diffusée récemment, la chaîne est revenue sur les sujets brûlants en Tunisie, bien sûr à sa manière et selon ses agendas et intentions politiques.
Le présentateur de l’émission prétend faire des révélations inédites sur des évènements sécuritaires qui avaient eu lieu en Tunisie, dont notamment l’opération terroriste ayant ciblé le musée du Bardo en 2017. Il a affirmé qu’il disposait d’enregistrements secrets ainsi que de conversations confidentielles qui prouvent l’implication de certains responsables et cadres dans ces évènements. Mais au-delà des allégations, des insinuations et des accusations lancées à tort et à travers, au-delà aussi des mensonges, de la tromperie et de la fausseté, c’est l’honnêteté intellectuelle et politique dans le traitement de cette affaire qui est finalement mise en cause.
Contrairement à ce que la chaîne qatarie veut encore laisser croire, ce ne sont pas des vérités que ses journalistes dévoilent. Mais un accroissement de dérives et des irrégularités dans le traitement médiatique des événements et dans la recherche de la vérité.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’Al-Jazeera tombe, comme à son habitude, si bas. D’ailleurs, l’on ne s’étonne plus des arguments montés de toutes pièces. Cela prouve que lorsqu’on dérape, on réfléchit différemment, toujours sans la moindre intention de s’arrêter.
Il est évident que la conception et la réalisation de l’émission en question tournaient autour de l’impératif de blanchir les personnes impliquées, en Tunisie et ailleurs, dans les réseaux d’embrigadement et d’envoi des jeunes Tunisiens aux zones de conflits et de tension, notamment en Syrie, en Libye et en Irak. Réseaux dans lesquels Al-Jazeera est elle-même pointée du doigt. Comme l’avait fortement démontré, et preuves à l’appui, depuis le mois d’août 2017, l’ancienne présidente de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les filières djihadistes dans les foyers de tension, Leila Chettaoui.
Sa déclaration « Al Jazeera TV a motivé les jeunes tunisiens à voyager en Syrie ! » retentit encore, au moment où les standards et les règles médiatiques, communément respectés et trop tournés vers la médiocrité, sont bafoués par la chaîne qatarie.