Accueil A la une Des diplomates étrangers rappelés à l’ordre : Non à l’ingérence !

Des diplomates étrangers rappelés à l’ordre : Non à l’ingérence !

 

Le ministère des Affaires étrangères rappelle à l’ordre certains diplomates présents en Tunisie et dont les agissements seraient contraires aux dispositions de la Convention de Vienne.

Cette situation a causé de nombreux malaises s’agissant de la souveraineté de l’Etat et de ses relations diplomatiques. D’ailleurs, certains observateurs de la scène nationale sont allés jusqu’à évoquer des diplomates et des agissements sous couvert de diplomatie hors de contrôle. Pourtant, à chaque apparition médiatique, le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, ne cesse de le rappeler : la souveraineté de la Tunisie est hors de question.

Dans ce contexte confus, le ministère des Affaires étrangères a rappelé à l’ordre les différentes représentations diplomatiques présentes en Tunisie. En effet, un communiqué de la part dudit ministère semble rappeler à l’ordre certains diplomates présents en Tunisie et dont les agissements seraient contraires aux dispositions de la Convention de Vienne. C’est, en tout cas, ce que laisse croire le ministère des Affaires étrangères.

«La Tunisie est soucieuse de faciliter le travail et les contacts des missions diplomatiques accréditées auprès d’elle afin de promouvoir les relations d’amitié et de coopération avec les pays frères et amis, et ce, dans le respect des exigences de la Convention de Vienne», a souligné le département.

La Convention de Vienne sur les relations diplomatiques stipule clairement «le devoir des diplomates de respecter les lois du pays auprès duquel ils sont accrédités et de ne pas s’immiscer dans ses affaires intérieures», rappelle le département des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Cette précision intervient «suite à ce qui a été rapporté par certains médias et sur les réseaux sociaux concernant la poursuite en justice de quelques personnes pour avoir pris contact avec des missions diplomatiques accréditées à Tunis», lit-on de même source.

En effet, les récentes arrestations pour complot contre la sûreté de l’Etat seraient liées à des contacts entre activistes politiques tunisiens et diplomates étrangers, une information qui n’a pas été confirmée par le parquet et qui a été démentie par les avocats des personnes accusées.

Principe de non-ingérence

Au fait, face aux vagues de réactions et de positions exprimées par des pays étrangers en ce qui concerne les récentes arrestations, la Tunisie s’est dit attachée à sa souveraineté. Les autorités, dont notamment le Président de la République, ont réitéré leur refus de toute forme d’ingérence dans les affaires internes de la Tunisie. Le Chef de l’Etat a appelé à «la nécessité de renforcer les relations avec les pays frères et amis dans le respect mutuel et l’intérêt commun».

Cependant, pour Kaïs Saïed, le principe de non-ingérence doit être parfaitement respecté en Tunisie y compris par les représentations diplomatiques. D’ailleurs, l’expulsion d’une haute responsable syndicale européenne et avant des membres de la Commission de Venise intervient dans ce sens.

La Tunisie a toujours réitéré son engagement à respecter les principes et constantes de sa politique étrangère, s’agissant de «la défense des justes causes, du droit des peuples à l’autodétermination, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, du règlement pacifique des conflits et de la diffusion des valeurs de paix, de sécurité et de développement solidaire».

Au fait, ce principe de non-ingérence trouve ses origines dans la Charte des Nations unies. Dans la résolution 2625, le sens du principe de non-ingérence était le suivant : «Aucun Etat ni groupe d’Etats n’a le droit d’intervenir, directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre Etat».

Manipulation et contre-vérités

Cependant, la Tunisie fait toujours face à des formes d’ingérence dans ses affaires internes et des forces étrangères se disent inquiètes pour la situation des libertés et des droits humains en Tunisie. De même, de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme ont émis des réserves quant à l’approche de la Tunisie dans la gestion de certaines questions sécuritaires et des libertés.

Autant dire que l’image présentée à l’Occident ne reflète pas souvent la réalité en Tunisie. C’est, d’ailleurs, dans ce contexte que les contenus de désinformation naissent pour prétendre que la Tunisie aurait adhéré à certains agendas étrangers pour résoudre la crise qui frappe le pays. D’ailleurs, Riadh Chaïbi, dirigeant au sein d’Ennahdha et conseiller de son président Rached Ghannouchi, a démenti l’existence de négociations entre le Qatar et la Président Kaïs Saïed, en vue d’aménager une sortie sans poursuites à Rached Ghannouchi, en contrepartie du financement par le Qatar de projets en Tunisie. Il a, de même, nié tout contact entre Ennahdha et Saïed, dans ce sens, depuis le 25 juillet 2021.

Ces rumeurs interviennent au moment où le Premier ministre qatari Khaled Ben Khalifa Ben Abdelaziz Al Thany effectue une visite en Tunisie. Ce dernier a promis de rebooster certains projets et de redynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays.

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