On a tendance à le dénigrer, et ce, en raison de son aspect gluant, gênant et parfois inopportun. Pourtant, il joue un rôle non moindre en matière de protection de l’organisme. Qu’il soit sous forme de sécrétion nasale ou de flegme, le mucus protège les organes et contribue à éliminer bactéries et imperfections. En effet, le mucus contient jusqu’à 95% d’eau, 3% de protéines, 1% de sel et autres substances. Les glandes muqueuses libèrent des gouttelettes de mucine, lesquelles absorbent l’eau et multiplient de volume des centaines de fois. Les brins de mucus produisent un gel collant. Et tout comme la colle, la partie solide dudit gel agit comme une barrière pour protéger les voies respiratoires nasales contre les agents pathogènes. Ejecté sous forme d’écoulement nasal ou de crachat, le mucus déleste le corps des imperfections notamment des cellules mortes, des poussières, des débris de mucus solide, etc. Encore faut-il savoir que la production du mucus est constante. Néanmoins, elle est moindre durant le sommeil. Le nez produit plus de 100 millilitres de mucus par jour et les poumons plus de 50 millilitres.
Expectorations muqueuses : tout un mécanisme !
Comment le mucus parvient-il à quitter l’organisme et à en être expulsé? Il s’agit de tout un mécanisme qui favorise l’évacuation du mucus dans le but de délester le corps d’infections, de bactéries et autres impuretés. Il faut dire que les voies respiratoires sont recouvertes de cellules dont la forme est similaire à des cils. Ces derniers battent 12 fois par seconde afin de pousser le mucus vers l’éjection; soit un millimètre de trajet par minute. Les cils des voies respiratoires pulmonaires déplacent le mucus vers le haut pour être craché. Le mucus aide à lutter contre les maladies respiratoires puisqu’il déleste le corps des infections, des irritants et des allergènes. Cependant, le fonctionnement des cils peut être affecté par les virus. Ces derniers endommagent et les muqueuses des voies respiratoires et les cils. Aussi, l’organisme déploie-t-il d’autres techniques pour soutenir les cils dans leur travail, à savoir la toux, l’éternuement, le moucher, etc. Autres facteurs entravant au travail des cils: les maladies pulmonaires chroniques, lesquelles contribuent à la production d’un mucus nettement plus épais au point qu’il devient difficile aux cils de l’orienter vers la sortie. La déshydratation, les décongestionnants nasaux, une toux persistante; autant de facteurs qui risquent d’atténuer la performance des cils. Les spécialistes recommandent, dans de pareilles situations, de recourir au nettoyage quotidien des fosses nasales à l’aide de solutions salines. Cette méthode a prouvé son efficacité dans le renforcement du rôle des cils et dans le traitement de certaines maladies des voies respiratoires comme la sinusite et la fibrose kystique.
Faux !
Il est utile à savoir, en outre, que la couleur du mucus n’a pratiquement rien à voir avec le taux de gravité de l’infection. Le flegme ou le mucus peut virer au jaune, au vert mais aussi à l’orange, au brun et même au gris sans pour autant être un signe alarmant. Si le mucus prend une couleur jaunâtre ou verdâtre, cela est dû aux globules blancs qui luttent contre l’infection. La couleur orange ou brune trahit la présence d’un petit saignement provoqué par une inflammation, une infection ou encore en corrélation avec des effets secondaires du traitement. Encore un préjugé à rectifier : avaler le mucus produit par une infection pulmonaire ne nuit aucunement à la bonne santé de l’appareil digestif puisque parmi les caractéritiques de l’estomac figurent la neutralisation des bactéries et le recyclage des débris cellulaires.
* Source: innerself.com