On ne répétera jamais assez que le cinéma arabe a beaucoup gagné en multipliant les festivals à travers les villes et les capitales du Machrek et du Maghreb. A l’instar des grands rendez-vous tels que Carthage, Le Caire, Marrakech, etc. le Royaume a trouvé sa place au soleil avec son Festival du film saoudien.
Organisée par l’Association saoudienne du cinéma en partenariat avec le Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Ithra) et avec le soutien de l’Autorité du Cinéma relevant du ministère saoudien de la Culture, ce festival ambitionne d’occuper l’avant-scène du paysage cinématographique arabe.
La IXe édition du festival se tient dans la ville de Dhahran du 4 au 11 mai. Riche et diversifiée, elle se caractérise par le grand nombre de participants et la grande quantité de films programmés, lisez plutôt, à ce titre, les chiffres sont éloquents:
– 698 participants en lice pour 5 compétitions
– 230 films en compétition
– 401 scénarios
– 67 projets de productions
Chaque année, le comité du festival choisit un thème à mettre à l’honneur. Faisant suite au sujet « Le Cinéma poétique » de la session 2022, cette édition a opté pour « La Comédie » ; cette matière, on imagine, sera interrogée, débattue, discutée et agitée par les participants au festival.
Manifestement, les autorités du royaume ont mis tous les atouts de leur côté pour réussir le festival, annoncé chaque année, tambour battant ; le programme de la présente session est riche en événements ; toutes les catégories sont représentées, un film de chacune d’elles sera primé, il s’agit de :
– Catégorie longs métrages
– Catégorie courts métrages
– Catégorie films documentaires
– Catégorie scénarios en développement
Les prix du festival incarnés par des Palmiers d’or de différentes catégories sont attribués à toutes les disciplines du cinéma ( mise en scène, meilleur acteur, meilleure actrice, scénario, bande son, image, etc.). Un Prix spécial, appelé Prix du film des pays du Golfe est aussi octroyé à un film sélectionné.
Outre ces fameux prix, dansson programme, le Festival a réservé un plan de subventions pour les projets de production
Pour interroger intelligemment la thématique de « La comédie », et l’illustrer sous toutes ses formes et coutures les organisateurs ont programmé des ateliers, des masterclass, des workshops et autres présentations et débats autour de films internationaux choisis pour être des modèles qui instruisent et éclairent le sujet en question.
Hommage aux figures du cinéma :
Depuis sa création, le festival a instauré la tradition de rendre hommage aux figures du cinéma saoudien et ceux des pays du Golfe.
Il faut noter que le cinéma saoudien est connu par ses marges, autrement dit par des héros qui ont fait leur carrière et réussi hors du royaume. Salah Al-Fawzan, cinéaste saoudien, qui s’est illustré au sein de l’industrie cinématographique égyptienne en y produisant 34 longs-métrages, en fait partie ; il sera honoré durant cette session, ainsi qu’Amine Saleh, cinéaste bahreini, écrivain et critique cinématographique ayant traduit plusieurs ouvrages de cinéma vers la langue arabe et ayant écrit une vingtaine de scénariospour des feuilletons télévisés ainsi que 7 scénarios de longs-métrages.