Inclusion financière | Chiffres clés

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Selon le Global Findex 2021, l’inclusion financière s’est améliorée en Tunisie sur la période 2018-2021. Cependant, le faible niveau d’éducation financière persiste.

Une étude, qui a été réalisée en 2021 par la Banque Mondiale (Global Findex) auprès d’un échantillon de 1.100 particuliers, 200 entreprises, 600 agriculteurs et 400 Tunisiens résidents à l’étranger, a révélé, en somme, une progression de l’inclusion financière sur la période qui s’étale entre 2018 et 2021. Selon les résultats, le taux des Tunisiens qui sont clients d’une institution financière  formelle est passé de 61 à 75% en 2021 (en comparaison avec les résultats de l’enquête menée par le ministère des Finances en 2018). L’adhésion aux banques s’est également améliorée. En effet, le pourcentage des adultes possédant un compte bancaire est passé de 33 à 49%. Une nette amélioration de l’accès des femmes aux services financiers a été aussi constatée: aujourd’hui, 90% des femmes ont accès à au moins  un service ou produit financier contre 51% en 2018. Quant aux hommes, le pourcentage est passé à 92%  (contre 71%).

Les résultats ont aussi montré la place grandissante qu’occupe la microfinance en tant que produit financier. Le pourcentage des Tunisiens qui  détiennent un compte auprès des institutions de microfinance est passé de 5 à 9,7% en 2021.

Un cash toujours prédominant

Les chiffres mettent l’accent sur la prédominance des transactions en cash. En effet, 67% des entreprises utilisent uniquement le cash pour leurs transactions. Environ 64% des particuliers utilisent des alternatives à l’argent liquide comme les mandats postaux et les paiements par carte, mais la fréquence de leur utilisation reste très limitée, à savoir une à deux fois par mois.  Une grande part des Tunisiens résidents à l’étranger  (63%) détiennent des comptes auprès d’institutions financières nationales; principalement des banques. Ils avancent l’épargne comme principal motif. L’étude a révélé, également, le manque de confiance vis-à-vis des institutions financières hors La Poste avec des niveaux variant entre 37 et 57%. Les principales causes sont: le coût des services  qui est perçu comme élevé, l’historique des incidents non résolus, la complexité des services et l’opacité des procédures. La Poste demeure le principal acteur dans lequel les Tunisiens ont le plus confiance avec un niveau de confiance de 80%. Ce taux élevé s’explique par les faibles coûts de ses services et  la simplicité perçue de ses procédures et produits.

Le document met, par ailleurs, en exergue le faible niveau d’éducation financière en Tunisie. En effet,  61% des particuliers  et 54% des agriculteurs jugent les produits d’assurance trop complexes, 35% des particuliers uniquement connaissent le concept de wallet et 14% des entreprises connaissent le concept du financement alternatif.

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