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Un moyen de déchirement

Editorial La Presse

La vérification et la mise à jour des données indiquent que le taux de retenue des notes a chuté au-dessous de 10%. Le ministère de l’Éducation informe même que les notes seront remises à tous les élèves, sans exception, à partir de demain, lundi 24 juillet, dans les écoles et les délégations régionales à l’éducation et que ses services sont actuellement en train de les collecter et de les traiter.

Il est évident que le ministère s’est ainsi inscrit dans une alternative de rigueur et de vigilance. Mais il s’est aussi avéré qu’à aucun moment, le syndicat de l’enseignement de base n’a donné l’impression de vouloir remédier à une situation devenue ingérable et dont il est le principal initiateur. Encore moins réaliser les répercussions qu’un pareil gâchis pourrait avoir sur l’avenir de toute une génération.

Dans l’esprit de ces syndicats, quand on parle de l’enseignement, on n’évoque plus l’avenir des élèves, on ne pense plus au bien commun. On fait comme si l’intérêt général n’était plus que la somme d’intérêts particuliers qu’ils sont ponctuellement invités à défendre. Dans leurs décisions et dans leurs différentes prises de position, ils ne s’intéressent qu’aux intérêts personnels, aux intérêts claniques. C’est à partir de là que les actions douteuses ont pris forme et se sont développées au sein du système éducatif.

Il faut dire que, depuis 2011, la « logique » de l’affrontement a atteint son paroxysme pas seulement chez les syndicats, mais aussi auprès des parties qui avaient mis en cause et bafoué les valeurs et les monuments des secteurs vitaux. L’enseignement en premier lieu, mais également les domaines qui font tourner l’économie du pays. 

Pendant plus d’une décennie, ceux qui avaient pris l’habitude de se donner le droit d’en dicter le mode d’emploi aux Tunisiens étaient dans l’incapacité de faire valoir une vision et un projet valables. A travers les abus, les débordements et les dérapages qu’ils ne cessaient de cumuler, ils ont placé la Tunisie sur un terrain glissant. Crise de gouvernance, crise de légitimité, les manquements étaient visibles et évidents à tous les niveaux.

Les Tunisiens savent aujourd’hui que ces parties ne sont pas un modèle, ou même une référence. Ils en sont convaincus. Mais le mal était beaucoup plus profond qu’ils ne le pensaient. Il a touché les racines d’un environnement qui n’avait ni projets ni ambitions. Ennahdha et ses alliés, qui avaient  préféré caresser les bas instincts des citoyens, au lieu de les hisser à d’autres niveaux, avaient fait d’eux quelque chose de désincarné, qui avait perdu du sens et qui n’était plus qu’un moyen de déchirement. Un moyen de subsister pour les incompétents, les incapables et les opportunistes.

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Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    23 juillet 2023 à 22:22

    QUELLE ‘TRAGÉDIE’ POUR NOTRE TUNISE…LA TUNISIE DE BOURGUIBA POUR QUI ‘L’ÉDUCATION’, GRATUITE ET ACCÉSSIBLE À TOUS DANS TOUTES NOS RÉGIONS, SURTOUT CELLES PAUVRES DE L’INTÉRIEUR, ÉTAIT UN ‘LEVIER’ IMPORTANT POUR LA ‘PROMOTION SOCIALE’ ET LE RENFORCEMENT DE NOTRE UNITÉ NATIONALE’…CES CHIENS DE ENNAHDHA ET LEURS ALLIÉS…N’ONT RIEN COMPRIS À NOTRE TUNISIE…LA TUNISIE DE BOURGUIBA. VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.

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